UNFAIRNESS

.12. Promesse brisée

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** 𝑈𝑛𝑓𝑎𝑖𝑟𝑛𝑒𝑠𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑟𝑜𝑚𝑎𝑛 𝑝𝑠𝑦𝑐ℎ𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑é𝑝𝑒𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑏𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑡𝑜𝑥𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠, 𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑖𝑛𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠. **

Yennefa.

L'affliction déchire mon épine dorsale, les ronces d'arbres persécutent mon postérieur. L'agressivité de la traînée est similaire à une morsure.

Ma tête me tire, le bulbe de mes cheveux s'arrache. Je résiste avec acharnement, essayant de me sortir de cette situation, en vain.

Mes baskets s'enfoncent dans la boue de la vallée, mon corps se tortille dans tous les sens.

Des cris déchirants s'élèvent de ma poitrine, un désespoir poignant. Les cristaux cascadent sur mes joues, traçant la ligne inéluctable de mon destin.

J'agonise de tout mon être, et chaque seconde en plus est un calvaire de plus à mon existence. Autour de moi, tout est sombre.

Mon cœur tambourine, des scénarios prennent vie dans mon esprit. Et dans chacun d'eux, je perds la vie d'une manière plus atroce que la précédente.

Les arbres m'étouffent, leur silhouette hâlée par la nuit obscure et la pluie se brise contre la boue.

– Je... t'en supplie... bafouillé-je entre deux hoquets, une angoisse que je peine à dissimuler. Laisse...moi, j'éclate une nouvelle fois en larmes.

Mon ravisseur lâche rire, un éclat dépravé et dénué de toute indulgence.

Ma chair de poule se hérisse, une réaction involontaire face à l'horreur qui engourdit mes membres.

Je suis tétanisée, la peur me cloue sur place.

Comment un humain peut-il être aussi cruel ?

– On est bientôt arrivés, ma beauté, répond-il, une intonation scabreuse dans sa voix.

Les larmes voilent ma vision, mon pouls cogne maladroitement dans mes oreilles. Je vois les arbres se raréfier, laissant place à un espace plus isolé.

Plus terrifiant.

Neven me tire vers la sortie la plus reculée de la vallée.

Mon sang ne fait qu'un tour en me rendant compte de ce détail. 

Un hurlement, ravageur et grave, s'exempt de ma gorge, s'écrasant dans le vide. Personne ne répond.

Ma lèvre inférieure claque si fort que mes dents se rencontrent douloureusement. Je m'agrippe à sa main, mes ongles s'enfonçant dans sa chair, mais tout cela est inutile.

Neven est impassible, un véritable sociopathe parmi les ombres de la nuit.

Les chevrotements de mes muscles localisent ma mâchoire, et cette fois, ma voix n'arrive plus à s'extérioriser.

Je n'arrive plus à crier, malgré mes tentatives.

Des spasmes lancinants s'emparent de mon corps, la peur se mêle à l'angoisse.

Mais, à cet instant, Neven me dégage de sa prise avec une force si barbare que je m'écroule, telle une marionnette désarticulée, sur la terre imbibée des larmes du ciel.