PROLOGUE

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Spencer

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Spencer

En théorie, le plus âgé d'un groupe doit ouvrir la voie. C'est une règle sur laquelle personne n'est censé revenir, sauf si l'exemple n'est pas à suivre. Il y en a, des modèles à ne pas imiter.

Ce n'est pas parce que nos aînés sont plus vieux qu'ils ont raison tout le temps. Si c'était le cas, il ne pourrait y avoir d'évolution de mentalités et de perceptions de la société. Le monde irait mal si nous nous contentions de répéter les actions, sans jamais modifier quoi que ce soit.

Ce n'est pas ce que m'a enseigné ma mère. Elle exige de moi que je dise ce que j'ai à dire. En l'expliquant avec des mots, sans les crier quand ce n'est pas indispensable. Ne pas faire prévaloir mon avis, mais le faire entendre.

Tu as une voix, utilise-la. Elle compte.

Mon père, lui, m'a appris à parler et à me confier, même lorsque ça ne va pas. Il m'a ordonné de vivre ma vie sans me soucier de ce que pensent les autres et m'a inculqué la détermination, la patience et la sérénité d'esprit.

Chaque chose en son temps.

Du duo de mes parents, il en est ressorti... moi. Je ne sais pas si je suis un mélange des deux – je ne crois pas – mais on peut dire que de la voix, j'en ai. Et je l'utilise.

Quant à faire chaque chose en son temps, eh bien... j'étais persuadée que c'était le bon moment et je n'ai pas chômé.

En un soupir las, je pénètre dans la cuisine avec fracas et tire bruyamment le tabouret de l'îlot central. Assise dessus, je croise les bras sur la poitrine et observe les membres de mon entourage continuer d'écrire leur histoire sans imaginer ma détresse mentale.

J'ai besoin d'aide !

— Arrête, Evie ! se plaint ma sœur, Aria.

— Arrête, Evie ! l'imite celle-ci.

— Eh ! gronde papa. La mettre en veilleuse, c'est en option chez vous ?

Mon père est en vacances depuis la défaite des Los Angeles Chargers en demi-finale, en février. Deux mois plus tard, il coule des jours heureux, et alterne entre ses entraînements allégés pour ne pas perdre en capacités et ses obligations professionnelles et familiales.

— Vas-y, grimpe, dit-il à mon frère, mort de rire et à quatre pattes.

Obligations familiales, ai-je dit ? Bonheur pour Jeremiah O'Donnell, cet homme considéré comme un cheval par mon frère à l'heure actuelle. Dans quelle famille suis-je tombée ?

— Papa ! hurle Chase.

— Jeremiah, soupire maman. C'est obligatoire, ça ? On ne va pas réussir à le coucher.

— Tu iras au dodo sagement, mon fils ?

— Non, pas trop...

— Ah ! Ravi de le savoir.

CHOSEN BOYFRIEND (4)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant