CHAPITRE 11

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« Une femme sage refuse d'être la victime de qui que ce soit. »
Maya Angelou

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Ambre









Lorsque j'arrive devant l'immense bâtisse de Arès Compagnie, tout mon corps se tend.

Je n'aurais jamais dû accepter de venir ici. J'aurais dû forcer Isaac à choisir un autre lieu de rendez-vous pour conclure le contrat de mariage. Cet endroit me débecte.

Je réajuste le corset noir que j'ai enfilé par dessus ma chemise, avant d'inspirer une grande bouffée d'oxygène et d'avancer jusqu'à l'entrée du bâtiment.

Le sac en plastique que j'ai dans la main semble peser une tonne entre mes doigts.

Je ne vais jamais réussir à berner tout le monde. Il y a des limites aux sentiments que je peux simuler, et l'affection fait partie de celle que je ne sais feindre.

Lorsque je pénètre à l'intérieur de l'entreprise, tout le monde semble pressé. Les talons des uns claquent contre le carrelage tandis que la voix des autres rythme les conversations. À l'image d'une fourmilière géante, chacun semble avoir une tache bien précise sans s'y déroger.

C'est étrange de se dire que tout ça, finira entre les mains d'Isaac d'ici quelques mois. Entre les miennes, si je finis par l'épouser.

Je me dirige d'un pas assuré jusqu'à la réception, en enfilant mon masque de parfaite fiancée.

— Bonjour, que puis-je faire pour vous ? Me demande l'homme derrière son bureau massif.

— Bonjour, j'ai rendez-vous avec monsieur Isaac McGuire, j'annonce en faisant claquer mes ongles contre la faïence du comptoir.

Il aurait quand même pu avoir la courtoisie de m'accueillir lui même.

— Ambre Castillo, c'est bien ça ? Me demande l'homme en me dévisageant.

Une ombre passe dans son regard, et je devine sans aucun mal qu'il a compris qui j'étais. Pour cause, mon visage fait désormais la une des magasines peoples depuis que je me suis publiquement affichée avec Isaac au restaurant à la suite de notre rendez-vous avec son père.

Les commérages vont bon train nous concernant. Beaucoup ne croit pas à ce mariage et je n'arrive même pas à en vouloir au plus fanatiques de me critiquer ; il y a dix jours, Isaac était encore promis à une autre. Certains l'accusent d'avoir trompé Elizabeth pour venir dans mes draps, d'autres m'insultent d'avoir gâché leur mariage et les plus stupides inondent Isaac de remarques racistes et malgré le fait que l'ancienne fiancée ait pris la parole pour démentir les faits et rétablir la vérité, peu de gens y croient vraiment.

Il va falloir être très convaincant pour faire avaler à la presse cette idylle mensongère. Qui sait, avec un peu de chance, Seto finira par y croire lui aussi et je n'aurai plus aucun mal à me débarrasser de lui.

— Monsieur le directeur vous attend dans son bureau. Il se trouve au trente septième étage, vous n'aurez aucun mal à le trouver.

J'acquiesce puis il m'ouvre le portillon automatique qui mène aux ascenseurs.

L'immeuble est composé de quarante étages, dont le dernier est réservé au Directeur Exécutif de Arès a.k.a le diable en personne : Seto.

À ce que j'ai compris, la totalité des étages est destinée aux bureaux des différentes branches que l'entreprise possède.

Les locaux d'Isaac, qui dirige Arès Hôtel, se trouvent juste au dessus de Arès Motor, la branche principale de la boîte, fondée il y a un plus d'un siècle par son arrière grand père et actuellement dirigée par Evan Williams.

NémésisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant