The first who fall in love loses

Chapitre 5

“the moon will sing a song for me"

Aran

Septembre, 17h46

J’arrive dans les vestiaires avec Zach et Clay, on a notre premier entrainement. On pose toutes nos affaires sur les bancs. Luan est déjà là et déjà prêt il ne lui manque plus qu’à mettre ses patins mais il est au téléphone vu ses sourcils froncés, il doit avoir un problème. 

J’ai une petite grimace pour lui et je commence à me changer, enfilant mon équipement de hockey. Zachary et Clay discutent en s’habillant, je les écoute d’une oreille distraite en continuant de regarder le garçon qui est au téléphone.

Luan a vingt quatre ans et pourtant il est toujours en deuxième année de fac. Ce gars est hyper discret, il ne parle pas énormément, et encore moins de lui. On connaît seulement son prénom, son nom, son âge, rien de plus. C’est une personne qui ne parle jamais de soi-même, et parle très peu avec les autres. Et même s' il a une chambre à la fac, la plupart du temps il n’est même pas dans le campus. Il est assez mystérieux.

Il s’est écarté pour avoir plus d’intimité mais on l’entend hausser légèrement la voix en disant “ Non mais t’es sérieuse ?!” ou encore “ Et Diana ? T’y penses ? Non parce que j’ai pas l’impression ! ”.
Ça a l’air sérieux mais bon c’est pas mes affaires alors je me tourne vers mes meilleurs amis qui n’ont toujours pas fini de se préparer.

Clay est toujours en train d'enfiler son haut, débitant une dizaine de mots à la seconde. Clay parle énormément, c’est celui qui parle le plus et qui donne les sujet de conversations. C’est donc devenu une habitude de l’entendre parler et l’écouter, et grâce à son enthousiasme systématique, nous sommes vite devenus amis et nous nous ne sommes plus lâchés. On fait tout ensemble depuis le lycée, Clay est devenu comme un frère pour moi, et je suis devenu le sien. Je suis souvent parti en Italie avec sa famille, et il est souvent parti au Pays-Bas avec la mienne. On ne se lâche plus. 

Alors que Zachary commence à enfiler ses protections, Zachary, lui, l’écoute attentivement. Ilest plus quelqu’un qui écoute les personnes, on le connaît simplement depuis un an mais il est vite rentrer dans notre duo et c’est vite intégré à notre petit groupe, faisant partie de mes meilleurs amis.  Il est quelqu'un de très calme qui se défoule seulement dans l’hockey, et n’est pas intéressé à faire chier les gens comme Clay et moi, ou même la F1 ou les filles.

Zach ne parle jamais des filles, je ne sais pas si c’est par rapport à lui car il est très studieu ou sa sexualité. Sic’est pour sexualité je m’en fiche je suis moi même bisexuel mais personne ne le sait. Et je n’ai pas envie que quelqu'un le sache.

J'enfile mes patin en serrant bien les lacets, un frisson me remontant la colonne vertébrale tant j’ai hâte de remonter sur la glace.  Malgré le fait que je sois monté quelques fois cet été, c’est là que tu recommence vraiment, les entraînements  sur glace tout les deux jours, les entraînements intensifs, la course, la musculation. Tout est de retour. On pourrait croire que le hockey n’est qu' un sport mais c’est bien plus que ça,  c’est de la solidarité, et du partage. Tu protège toujours tes amis même si un type plus grand et plus balèze arrive, qu’il cherche un de tes coéquipiers, n’importe le quel,  tu arrive toujours en soutiens.

On n'est pas une simple équipe de sport mais on est une famille.

Je fais signe aux garçons que je vais faire un petit tour sur la glace, ils hochent la tête et je fonce sur la glace et je patine sans réfléchir, je continue jusqu'à ce que Luan me rejoigne.

- Ça t’avais manqué hein ?

- Vraiment !

- T’as pas pu en faire durant l’été ?

- Deux à trois fois pas plus et toi ?

- Non j’ai pas pu, je viens rouiller.

Il rit en finissant sa phrase.

- Ton coup de fil avait l’air sérieux tout à l’heure, je fais remarquer.

- Il l’était.

Il dit simplement ça, rien de plus. Il n’a pas l'air de vouloir en parler, et je sais que j’en ai probablement trop dis car son visage se ferme, et que son petit sourire disparaît.  Alors je change de sujet, et essaye de détendre l’atmosphère, après tout on est pas vraiment ami et je ne le connais pas.

- Alors t’es pas trop dégouté que j’ai pris ta place?

- Non, je te la donne c’était trop de boulot pour moi mais pour toi c’est bien vu que tu restes focus sur le hockey.

- C’est vrai, je vis pour le hockey sur glace !

- Tu vis pour ton équipe et pour la glace et c'est le plus important Schen.

- On va tout donner cette année et on va tout gagner !

- Ça tu peux en être sur !

Il me sourit, c’est bizarre de le voir sourire car il a le visage très concentré habituellement et ne sourit que très rarement. Le reste de l'équipe arrive petit à petit puis le coach debarque et nous lance sur une petite partie en divisant le groupe par deux.

On se lance, tous avec nos crosses de hockey, le palet et lancé et c’est parti, ça commence, on est plus concentré que jamais.

On rentre en contact, on prend le palet, on le lance. On divague sur la zone neutre, puis celle de la zone de défense et enfin celle d'attaque. On essaie de marquer, on se donne à fond pendant ses quarante cinq minutes avec deux poses.

Résultat de ce petit match, mon équipe à gagner.

Évidemment.

Le coach nous appelle tous et nous dit de nous rapprocher.

- Je tenais à vous dire que pour cette fin d’année, un projet a jumelé avec la filière de photographie. Vous serez par binôme, et je vous prie, par pitié, il soupire, de garder le silence si votre duo ne vous plaît pas.

On se regarde tous et hausse des épaules.

Pitié pas Cruz.

- Alors, reprit le coach. On commence avec Luan Brown tu seras avec Lou Flores, Clay De Angelis avec Loan Benitez, Zachary Levi avec Jeanne Mann.

Il continue jusqu'à arriver à moi.

- Aran Schen avec Lissandro Cruz.

- Non mais c’est une blague ?!

Je n’ai pas réussi à me retenir.

- Non ça n’en a pas une, un problème Schen ?

- Aucun coach.

- Je préfère.

Je soupire.

Qu’est-ce que j’ai fais  pour être tout le temps avec lui ?

Quand il a fini de lister les binômes, je pars dans les vestiaires énervé, je prends une douche rapidement sans parler à qui que ce soit et me rhabille,sortant des vestiaires sans un mot à mes potes. Je ne suis pas d’humeur à parler alors je vais direct au dortoir malgré que je sais que Cruz soit déjà là.

Je sors mes clés, j' ouvre la porte et rentre, Lissandro et assis devant son bureau, il est dos à moi, je regarde les petites boucles de ses cheveux qui retombent sur sa nuque.

Je soupire.

Au pire je vais bien le faire chier pendant le projet.

On va bien s’amuser toi et moi Cruz.

°°°

Ndc: Aran tu te mens à toi même ouuuuu?