My enemie bodyguard

34. Cauchemar

PDV : Aléa

J'ai l'impression que mon corps pèse une tonne, sûrement à cause des médicaments qu'on m'a fais ingérer. Je me suis rendormis juste après avoir vu Casian en chair et en os, il s'est endormis lui aussi sur le fauteuil a ma gauche. Son visage est apaisé, ses traits sont décontractés. Mon regard se pose sur mes avants bras enroulé par des bandages. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ma main se pose sur mon cou douloureux, je me suis pas raté si on peut dire ça. Ma tête me fait atrocement mal, putain de médicaments. Ma perfusion se vide petit à petit, je veux sortir d'ici...

Je regarde Casian dormir, il y a quelque chose d'apaisant. Mais le plaisir se termine rapidement quand celui-ci se réveille. Il a la tête dans le cul pendant un moment, et comme si son âme était revenue à lui il se lève.

- Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

- Tu es mignon quand tu dors.

Il sourit à ma réponse avant de s'approcher de moi. Je bouge mes jambes pour qu'il puisse s'asseoir. Sa main déplace mes cheveux en bataille derrière mon oreille ce qui me fait frissonner. Je l'aime vraiment et ça me fait peur, je ne sais pas si mon cœur va tenir le coup. Son regard se déplace vers mon cou, comme si j'étais devenu vulnérable je baisse la tête timidement.

- On va rentrer à la maison, d'accord ? Me dit il je hoche la tête contente de plus devoir rester là. Tu auras un médecin à disposition et une psychiatre.

Je fronce les sourcils avant de répondre gentiment « d'accord ». Je n'en ai pas vraiment envie mais je suppose que ça peut les rassurer.

- Ne dit rien à Chris s'il te plaît.

Il me promet qu'il dira rien, et il appelle une infirmière pour qu'elle puisse me débrancher ? Enfin m'enlever toute cette merde. Il ne faut pas attendre longtemps pour qu'on me prenne en charge, je ne sais pas pourquoi mais je sens que Caz peut-être fait un petit coup de pression à l'hôpital. Après c'est qu'une hypothèse...

Une fois libre, je me lève du lit comme si j'étais au top de ma forme. Ce qui spoil alert, est une très mauvaise idée car il me faut pas plus d'une seconde pour que j'ai un écran noir devant les yeux. Super le retour des chutes de tensions, youpi ! Je me rattrape à un meuble le plus rapidement possible, et comme à mon habitude j'essaye de faire comme si de rien était ce qui est raté. Caz me demande de m'accrocher à son bras et je le suis pas à pas. Je fais les papiers qui sont nécessaires quand on sort. Le moment le plus chiant à mon avis.

Une autre voiture de sport se présente à nous, une Ford Mustang rouge. Il a les moyens a ce que je vois. Il m'ouvre la portière comme à son habitude, et je m'installe soulagé de rentrer. Casian s'assoit à son tour, et démarre la voiture. De mon côté, j'ouvre le petit coffre devant moi. Des papiers de véhicules, une boîte de secours, et des bonbons à la cerise. C'est comme si je voyais l'amour de ma vie devant moi, je me tourne vers Caz avec un sourire collé au lèvre. Il est sûrement en train de désespérer mais me dis d'en prendre. Je lui envoie un bisous volant avant de prendre un bonbon et continuer de fouiller mais cette fois si je trouve hum, comment dire. Une dizaine de capotes emballées, je  prends une et la secoue devant son visage.

- T'es un coquin toi hyn ?

Il ris gêné avant de me répondre:

- C'est pas à moi...

- À qui alors ? Peut-être que c'est à moi, ça me servira sûrement pour mon ÉNORME... Je laisse ma phrase en suspens en pointant mon entrejambe.

Cette fois il souris et je dépose à sa place tout ce que j'ai trouvé et continue le voyage en silence. J'ai l'impression qu'on est arrivé plus rapidement que quand on est parti. C'est assez bizarre. Il est dans les alentours de dix sept heures,  quand on arrive devant l'appartement où habite temporairement Evander. On se fait accueillir par les monsieur de la dernière fois, enfin Monsieur Anderson se fait accueillir. Les gardes de sécurité regardent mon cou et finissent pas fixer mes avant-bras cachés par des bandes blanches. Je n'y prête pas vraiment attention et me dirige vers les ascenseurs avec Caz a mes côtés. Enfin arrivé au bon étage, mon camarade ne toque bien évidemment pas, et entre sans prévenir. Un gémissement masculin se fait entendre dans l'appartement.