Chapitre 18

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Je m'empare des hanches de Camille et la colle à mon corps. La faim s'est emparée de moi comme le feu l'a fait plus tôt, alors que le peuple des Ezvik me menaçait. Je n'écoute plus rien sinon mon désir et soupire d'aise quand la candide répond à mon impatience par un consentement silencieux mais éclairé.

Mes mains glissent sur ses courbes, dessinant les arabesques de son corps pour finir par s'arrêter sur ses fesses que j'empoigne avec force. Que les Dieux me pardonnent mon empressement, la déesse devant moi ne m'en tiendra pas rigueur —au contraire.

Si ce silence que je prends pour une acceptation pourrait me faire passer pour le pire des vainqueurs, Camille me prouve le contraire en enfonçant ses ongles dans mon dos. Je grogne, me mords les lèvres et plante mes dents dans son épaule en lui arrachant un cri que je me repasse en boucle dans mon esprit. Ses doigts remontent au niveau de ma nuque, l'emprisonnant doucement tandis que je découvre avec ferveur le moindre secret de ses fesses.

Elles sont rondes, douces et molles, faites pour que je les pétrisse à ma guise.

Je m'avance vers elle, la forçant à reculer jusqu'à buter contre le bord de la baignoire. Camille penche la tête en arrière et râle d'une façon si peu crédible que je l'ignore. Je délaisse ses fesses pour ses seins, regrettant de n'avoir que deux mains pour satisfaire ma curiosité. Alors je saisis ses seins, un dans chaque paume, bienheureux de pouvoir enfin toucher ce qui me fascinait tant. A l'image de ses fesses, ses seins sont absolument parfaits. Je pourrais les contempler des heures, demander aux plus grands artistes de les peindre. Je les exposerai au château, à la place de ces affreuses fresques de femmes nues dominées par les Foxward. Je n'aurais qu'à lever la tête pour voir ses seins et je finirais sans doute par me faire un torticolis.

— Vous êtes magnifique.

Les mots sont sortis tout seuls et je n'ai pu les retenir. Pourquoi l'aurai-je fait ? Il ne s'agit que de la vérité la plus pure.

Les rougeurs de Camille qui s'accentuent me poussent à la complimenter davantage, qu'elle s'habitue à être traitée comme elle mérite de l'être. Aucune femme ne devrait s'émouvoir devant la fascination que lui porte un homme, et cette pudeur devant mes mots n'est que la preuve de l'injustice de l'Ordre.

Soudain, Camille se jette presque sur moi, enroulant ses bras autour de mon cou. Elle m'étreint férocement, comme si ce geste était la preuve d'une reconnaissance pourtant inutile. J'y réponds par mes mains autour de sa taille qui finissent par la soulever.

J'aurais pu rester des heures à la sentir tout contre moi, je me serais satisfait de sa peau contre la mienne. C'était sans compter le fait que mon équilibre s'en retrouve perturbé, me faisant basculer doucement en arrière. Je lâche Camille avant de ne plus pouvoir me rattraper et agrippe le bord de la baignoire pour ralentir ma chute. De l'eau s'échappe du bain et le rire de la candide déclenche le mien.

— Vous vous moquez ?

Elle s'essuie les yeux, son sourire rayonnant dans la semi-obscurité de cette drôle de nuit.

— Camille... Je ne supporte pas que vous vous moquiez de moi.

Je me redresse et attrape son avant-bras que je tire brutalement, la faisant basculer à son tour. Camille se débat, peste, mais tombe quand même avant que je la réceptionne sur mes genoux, taquin.

— Vous m'avez fait tomber ! se révolte-t-elle, peu crédible tant son rire est présent.

— Vous vous êtes moquée.

— Vous n'aviez pas le droit !

— Qui a dit ça ? Je suis le roi.

Je pourrais me faire à l'idée d'avoir une couronne et tant de responsabilités, juste pour avoir le plaisir de la prendre sur mes genoux.

ORIGINELS [ Les enfants de la lune vermeille ]Where stories live. Discover now