PDV Pierre
« - PYRY, QU'EST-CE QUE TU M'AS DONNÉ ENCORE, ON DIRAIT C'EST UNE ARAIGNÉE GÉANTE ! DIS -MOI QUE T'AS PAS MIS UN TRUC VIVANT LÀ-DEDANS ! continuais-je de crier en faisant un bond en arrière. »
J'avais clairement senti le truc bouger. C'était comme des poils géants. Je priais pour que je me sois trompé, les insectes et autres bêtes non identifiées n'étaient clairement pas mes amies.
« - QUELQU'UN POURRAIT DAIGNER ME RÉPONDRE S'IL VOUS PLAÎT ? AU CAS OÙ VOUS NE L'AVIEZ PAS REMARQUÉ, JE PANIQUE UN PEU LÀ ! YUKI, T'AS TROUVÉ CE QUE C'ÉTAIT ? JE ME RÉPÈTE MAIS SI VOUS AVEZ OSEZ ME DONNER UN TRUC VIVANT, JE VOUS DÉGLINGUE TOUS UN PAR UN !
- Tu préférerais que je sois morte du coup ?
- Hein ? arrivais-je à articuler en enlevant mon bandeau pour être sûr de ce que je venais d'entendre.
- Si t'y tiens je peux faire semblant attends, reprit-elle en faisant basculer sa tête sur le côté et en sortant sa langue.
Ellie ? demandais-je, ahuri.
- Non, sa jumelle.
- Oh tais-toi, répondis-je en la prenant dans mes bras.
- Sympa l'accueil ! ria-t-elle en passant ses bras dans mon dos.
- Râle pas, t'es dans mes bras musclé, ça pourrais être pire ! m'indignais-je.
- Toujours aussi modeste à ce que je vois.
- Mon trait de caractère principal, tu veux dire. J'ai trop de questions en tête mais on va garder ça pour plus tard. Je suis heureux de te voir, répondis-je en jouant avec ses cheveux, incapable de me décoller d'elle.
- Moi aussi, à vrai dire. D'ailleurs, ça va beaucoup mieux maintenant. Fallait voir comment je tremblais pendant tout ton jeu.
- Attends t'es là depuis longtemps ?
- Depuis une bonne vingtaine de minutes dans la salle par contre je suis dans les paddocks depuis ce matin, ria-t-elle.
- Et dire que t'étais à quelques mètres de moi depuis plusieurs heures et que je n'ai rien vu, réalisais-je en calant sa tête entre mes mains pour la regarder dans les yeux.
- Aussi, pour répondre à ta question, l'araignée géante, c'était mes cheveux. Dès que Pyry m'a parlé de ce jeu, j'ai su ce que j'allais te faire toucher. J'étais certaine que t'allais paniquer, explosa-t-elle de rire à quelques centimètres de mon visage.
- Tu rigoles mais t'aurais pas fait la fière non plus, c'est hyper déstabilisant, me défendis-je, à 2 doigts de me vexer.
- Moh, tu rougis Caillou, dit-elle naturellement avant de porter sa main à sa bouche.
- Ça fait bizarre hein ? poursuivis-je avec un petit sourire pour lui signifier que je m'en fichais qu'elle réutilise ce surnom.
- Oui très, ria-t-elle gênée.
- Question bête, ils sont passés où les autres ? demandais-je pour interrompre le blanc qui commençait à s'installer.
- En théorie, loin, repartis à leurs occupations. Mais en pratique, je dirais qu'ils sont tous agglutinés derrière la porte entrain de nous observer par le trou de la serrure, m'expliqua-t-elle en se retournant subitement vers la porte.
- On regarde même pas ! cria Pyry à travers le mur.
- Qu'est-ce que je disais !
- C'est les pires. T'as de la chance, ça te laisse encore un peu de temps avant de devoir m'expliquer comment t'as réussi à organiser tout ça, lui précisais-je avant de passer mon bras sur ses épaules et me diriger vers la porte de sortie.
- Je te propose un dîner dimanche soir pour fêter ta victoire et parler de tout ça. Comme ça avant, tu restes focus à 100%, rétorqua-t-elle en dégageant mon bras avec sa main.
- Suis-je bête, des gens pourraient croire que je t'apprécie si jamais on me voit toucher un millimètre de ta peau ! me moquais-je.
- Tais-toi et acceptes ma proposition plutôt, bouffon.
- Vos désirs sont des ordres PRINCESSE.
- Princesse ? s'égosilla-t-elle.
- Je voulais juste te foutre la honte. Vu que Pyry nous écoute toujours, il va bien avoir entendu ça, riais-je en voyant sa tête énervée.
- Je te déteste, grogna-t-elle en me décochant une petite droite dans l'épaule juste avant de passer la porte. »On tomba, évidemment, nez-à-nez avec la moitié de mon équipe. Dès que nous avions passé la tête dans l'entre bâillement, d'un mouvement synchrone, ils s'étaient tous reculés et avaient pris une mine innocente.
Je ne relevai pas leur discrétion et partis de mon côté rejoindre ma prochaine interview laissant Ellie avec mon physio. Au bout du couloir, je me retournai une dernière fois et lui soufflai un baiser. Même à plusieurs mètres, je l'entendis soupirer. Je me retournai, tout sourire, très fier de moi. Qu'est-ce que ça m'avait manqué de l'exaspérer.
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Mon bel inconnu - Pierre Gasly
Fanfiction"Enjoy the butterflies", c'est la phrase que la mère d'Ellie utilise pour la décrire. En effet, cette jeune guide de musée calme et débrouillarde est capable de s'émerveiller devant tout. Voir de simples papillons virevolter autour d'elle est capabl...