PDV Ellie
Cela avait beau être le premier jour de la semaine, j'étais déjà fatiguée. L'automne se faisait sentir et le manque de sommeil pesait sur mon moral. Il était 18h, ce qui signifiait que le musée fermait ses portes. J'allais pouvoir rentrer chez moi, enfin. La journée m'avait parue durer une éternité. En devant m'y remettre à 3 fois pour bien fermer la porte principale, je compris que résister au sommeil jusqu'à une heure de coucher décente allait s'avérer être très compliqué. D'autant plus que j'avais bâillé une bonne dizaine de fois sur le chemin du retour.
Je finis par tourner dans ma rue et en apercevant mon immeuble, je me mis à chercher mes clefs dans mon sac. Je trouvai toutes mes affaires, sauf, évidemment, celle qui m'intéressait. J'étais tellement concentré que je ne remarquai pas la silhouette devant la porte et lui rentrai allègrement dedans. Je levai la tête et me retrouvai nez-à-nez avec un garçon que je connaissais bien.« - Charles ?! m'exclamais-je.
- T'as voulu vérifier que ce n'était pas mon hologramme en me fonçant dedans ou ? ria-t-il.
- Désolé ! Désolé ! Je ne regardai pas où j'allais et je dois avouer que je ne m'attendais absolument pas à te croiser.
- « Croiser », t'es gentille. Ça fait 1h que j'attends comme un débile ici.
- Ah oui, mes horaires de travail ont changé, je fais la fermeture maintenant.
- Oh bah ne t'inquiètes pas, j'avais bien remarqué. Et sinon, tu vas m'obliger à rester piqué là encore plus longtemps ou t'ouvres cette porte ?
- Oui, oula, pardon, je suis complètement désorientée. Tu veux pas me pincer ? J'ai l'impression de rêver. Y'a 2 minutes, le seul truc qui m'obsédait était de savoir si je sortais ou non mes pyjamas tout doux d'hiver. Et maintenant, euh, t'es là ? À 2 doigts de te demander une photo pour crier sur Twitter que Charles Leclerc m'attendait devant chez moi, blaguais-je en poussant la porte de l'immeuble.
- Tu ferais plus d'une jalouse, ça je te le dis ! D'ailleurs, je ne t'ai même pas demandé, t'avais pas de plans ce soir ? Fin je te dérange pas ?
- Aucunement, à part si ça te gêne de manger des restes de pizza que j'ai commandé hier.
- Je devrais pouvoir m'en contenter, même si l'estomac du grand Lord Perceval est habitué à mieux manger que ça.
- Tu fais bien le difficile pour quelqu'un qui s'incruste après ne pas avoir donné de nouvelles pendant 1 mois, dis-je avec un clin d'œil.
- Ouais, alors, euh, justement, à ce propos, balbutia-t-il.
- Je rigolais Charles, je suis contente de te voir. Fais comme chez toi, le rassurais-je en me déchaussant.
- On sent que ma visite n'était prévue, explosa-t-il de rire en entrant dans mon appartement.
- Eh ! Tu oses sous-entendre que c'est le bazar ? J'hallucine. En plus, je vois pas du tout de quoi tu parles, rétorquais-je en manquant de glisser sur une veste tombée au sol.
- T'es sûre de toi ?
- Oui bon allez, si tu veux, je te concède qu'il y'a peut-être quelques affaires qui ne sont pas à leur place.
- Et encore, t'es gentille, ajouta-t-il en attrapant du bout des doigts un torchon jonchant, lui aussi, sur le sol.
- Tu me fais rire, tu le tiens comme si c'était un truc immonde. Hésite pas à utiliser plus que 2 doigts pour le tenir, il est tout propre, il est juste tombé de ma caisse linge propre, me moquais-je en observant sa mine dégoûté.
- Ouais, ouais, ça c'est ce que tu dis, il m'a l'air bien sale pour sortir de la machine ! s'offusqua mon invité.
- Bon, sinon, tu vas critiquer tout mon appart ou tu vas m'expliquer ce qui me vaut cette visite, entamais-je.
- Oui effectivement, il serait peut-être temps, même si juger tout ton logement est une super activité.
- Charles.
- Ok, ok, je vais te la faire courte : j'ai parlé avec Pierre. J'ai pu tout lui expliquer et prendre un peu ta défense, au passage. Je viens donc officiellement t'annoncer que tu n'ai plus en danger de mort si tu te ramènes dans un paddock.
- Oula, attends, tu me donnes trop d'infos d'un coup là. Tu vas me dire que vous n'aviez pas reparlé depuis ?
- Oui, acquiesça-t-il en grimaçant.
- Ah oui donc, et autre question. Quand tu dis que je ne risque plus de me faire étrangler, tu parles au niveau du motorhome AlphaTauri ou la zone s'étend aussi jusqu'à celui Ferrari ? demandais-je avec un petit sourire.
- Allez viens-là, se contenta-t-il de me répondre en ouvrant ses bras.
- Tu m'avais manqué Charles, articulais-je tout bas contre son torse.
- Moi aussi Elliecoptère.
- AHHHH ÇA PAR CONTRE, ÇA M'AVAIT PAS DU TOUT MANQUÉ. TU GÂCHES TOUJOURS LES BONS MOMENTS ! râlais-je en me décollant instantanément de lui. »
VOUS LISEZ
Mon bel inconnu - Pierre Gasly
Fanfiction"Enjoy the butterflies", c'est la phrase que la mère d'Ellie utilise pour la décrire. En effet, cette jeune guide de musée calme et débrouillarde est capable de s'émerveiller devant tout. Voir de simples papillons virevolter autour d'elle est capabl...