1 ~ Dialogue avec un mage noir

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La porte de Brandebourg, l'entrée de l'ancien Berlin

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La porte de Brandebourg, l'entrée de l'ancien Berlin. Son quadrige veillant sur les habitants depuis sa construction. Hazel aime venir ici depuis que son oncle et sa tante le lui ont fait découvrir lors de leur première visite de la ville. L'hôtel où elle réside n'étant pas loin, la jeune sorcière se rend sur l'immense place dallée chaque matin aux aurores, son chevalet sous le bras et Azraël portant sa peinture. Elle s'installe parmi les artistes matinaux comme elle, entre l'imposant monument et les vestiges du « mur de la honte ». Doris lui a raconté que les Moldus ont été en guerre durant la moitié des années 40, la plus meurtrière de leur histoire, et que la capitale allemande a été séparée en deux suite à la défaite du pays. Ce n'est qu'il y a cinq ans à peine que ce mur a été détruit et la ville réunifiée. Hazel aime cet endroit pour cela ; c'est tout autant un lieu de clivage qu'un symbole de force où un peuple s'est retrouvé plus soudé qu'auparavant. Sans doute l'une des raisons qui fait que la jeune Potter pense que les sorciers ont des choses à apprendre de l'Histoire moldue.
Cette capacité de transformer des mauvais souvenirs en quelque chose de puissant. D'apprendre de leurs erreurs et évoluer grâce à cela. Si seulement les sorciers étaient capables de ça, il y aurait longtemps que cette stupide de guerre de pureté serait terminée. Mais non, au lieu de ça, Hazel a l'impression que son monde est coincé dans une boucle, condamnée à se répéter à l'infini. Victor Rookwood à la fin du siècle dernier, Gellert Grindelwald des années 20 jusqu'en 1945, et aujourd'hui Voldemort qui a pris la relève. Elle a l'impression que les mages noirs ne comprennent pas qu'ils ne pourront jamais gagner avec les méthodes qu'ils emploient. Pas qu'elle ait envie de les conseiller, mais ils sont vraiment long à la détente pour ne pas avoir remarqué après plus d'un siècle que la cruauté et les génocides ne les mènent nul part. Évidemment qu'elle s'est renseignée sur ce type de personnage, étant donné qu'elle va rencontrer l'un d'eux demain.
Elle savait déjà plus ou moins les crimes qu'il a commis, mais elle n'a jamais cherché plus loin que les généralités que tout le monde raconte sur lui. Elle a interrogé son oncle et sa tante pour en savoir plus sur sa personnalité, et ce que les Tonks lui ont rapporté était exactement ce à quoi elle s'attendait d'un homme comme lui. Une très bonne diction et élocution, une voix charmeuse qui vous envoûte. Une prestance et un charme incroyables. Le parfait portrait d'un manipulateur digne de son rang. Vu qu'elle doit apporter son grimoire, elle préfère se préparer mentalement à son dialogue avec lui dans la très certaine éventualité qu'il la persuade de lui laisser utiliser l'un des sorts.

- Légèrement sombre tout ça.

Elle sursaute, manquant de peu de déborder. Depuis que Sirius lui a offert cet incroyable pinceau, elle ne se sert quasiment plus que de son nouvel instrument et elle a constaté qu'il est comme doté de conscience. Il sait quelle nuance utiliser à tel endroit, comment harmonier les traits et cesse de colorer lorsqu'il sent que son utilisatrice se fait interrompre brusquement pour ne pas gâcher la toile. Azraël saute des genoux de sa maîtresse pour atterrir dans les bras de Regulus qui le réceptionne avec le sourire.

Hazel & Harry Potter et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant