Gage :
Elle a l'air si fragile dans mes bras, que ça en est impressionnant. Elle tremble, et des larmes commence soudainement à couler sur ses joues roses.
Je ne savais plus quoi faire. J'étais sur le point de la ramener chez elle, mais elle me demandait de la lâcher.
Elle est incapable de marcher, trop fatiguée, alors la lâcher ne l'aidera pas.
- S'il te plaît Gage, lâche moi, elle me demande encore.
Après tout, je ne pouvais pas la forcer à quoi que ce soit. Mais jamais je ne la laisserais seule ici.
- Il ne nous reste plus longtemps avant d'arriver, ne t'inquiète pas, j'essaye de la rassurer.
Peut-être qu'être coller a moi la dégoûte ? Ce que je ne pourrais pas comprendre, étant donner la beauté que je suis.
Mais ce n'était finalement pas ça, puisque après lui avoir dit cette phrase, son corps se recroquevilla encore plus près du miens.
Ce qui je l'avoue, me mettais dans un état étrange.
- Je ne veux pas, je ne peux pas, elle dit en larmes.
Je m'arrêta, comprenant que le problème était sûrement plus grave que ce que j'imaginais.
- Éyana ? Je demande.
- Je ne veux pas retourner là-bas, il n'y est plus à présent, elle dit.
Puis comme si tout faisait tilt dans mon cerveau, les pièces du puzzle s'assemblèrent. Éyana n'avait pas l'envie de se rendre chez elle, parce que son père n'y était plus. Et je n'y avais même pas pensé.
Elle sanglote et pleure dans mes bras, me suppliant de ne pas l'amener là-bas.
Alors sans réfléchir, je fis demi-tour et l'amena le plus loin possible de chez elle.
Le plus loin possible de ses démons.
•••
Voilà quatre heure que nous nous reposions dans une chambre d'hôtel que j'avais loué.
J'avais veiller à ce que nous n'ayons qu'une seule et unique chambre, avec deux lits une place.
Je ne voulais pas la laisser seule dans cet état.
Je ne l'ai pas emmené chez mes parents non plus, conscient qu'elle allait forcément pensé à son père.Il était tard, mais le sommeil ne m'emportait pas.
Elle est si près de moi.
Ça en devenait perturbant.
- Tu dors ? Demande soudain sa petite voix.
Un sourire se colla à mon visage.
- Non.
J'alluma la petite lampe entre de nos deux lits, pour que nous puissions nous regarder.
Elle se mit en position assise, et me regarda. Elle a l'air un peu mieux que tout à l'heure, et ça me faisait plaisir.
Je me surprenais aussi a penser qu'elle était particulièrement belle.
Ça me faisait froid dans le dos. Je ne pouvais pas la trouver belle, pas dans notre situation et encore moins lorsqu'elle venait juste de se réveiller d'une sieste, que ses cheveux étaient décoiffés, et que des cernes squattaient le dessous de ses yeux.
Alors je me secoua la tête, et continua à la regarder dans les yeux en essayant de faire disparaître cette idée stupide.
- Je me rends compte que je ne sais pas grand chose de toi, elle me dit finalement sans cessez de me regarder dans les yeux.

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Survivre
RomanceAlors que Éyana vient à peine d'être majeur, la seule chose qu'elle souhaite est d'être libre. Malheureusement un problème se faufile sur son chemin : l'argent. Éyana doit absolument trouver une colocataire le plus vite possible pour pouvoir accéde...