1.

1.2K 54 2
                                    


Je suis née dans un hôpital non loin de chez moi. Mes parents étaient très heureux d'avoir une petite fille et me nommèrent Ayame.

Mais peu après ma naissance, ma mère commença à me détester, à cause d'une seule et unique raison. Mon alter. D'après elle j'étais devenue un monstre à la seconde où il était apparue. Ce n'était pas un alter qui m'était en valeur, disait-elle, et qu'il me rendrait dangereuse, sauvage.

En réalité, c'était parce que, maintenant que je n'étais plus dans son ventre mon père s'occupait plus de moi, que d'elle, sans pour autant la délaisser, quand il était là, car maintenant qu'elle avait accouché, il devait reprendre son devoir de super-héros et était donc moins présent. Et il lui donnait moins d'argent, chose qu'elle convoitait beaucoup.

Elle commença à m'insulter et à me donner coups, à chaque fois que mon père n'était pas là, généralement partie pour son travail, et quand je rentrais de l'école trop tard. Quand j'avais des mauvaises notes, ce qui, heureusement, n'arrivait pas souvent, quand je lui tenais tête ou quand je refusais de lui obéir.

C'était une personne méchante, aigrie, sans une once de bonté... Je ne connaissais personne d'autre aussi cruel.

Mon père quant à lui, était très gentil et toujours là pour moi, quand il n'était partie pour aller travailler, mais je ne lui en voulais pas.
Il m'avait emmené à son travail quelquefois, j'avais donc été enregistrer par l'ordinateur du Lycée avec l'autorisation du directeur, sous mes deux formes, comme ça si je voulais lui rendre visite je pouvais, il fallait juste que je montre ma tête à l'écran et l'ordinateur me reconnaissait. Il faisait de son mieux pour rendre heureuse.
Il ne savait rien de ce qu'il se passait à la maison et ne s'en était jamais douté.

J'étais souvent couverte de bleue, "heureusement", elle me menaçait et m'insultait plus qu'elle ne me frappait.

Malgré mes blessures, je me taisais par peur. Les gens ne voyaient rien grâce à son alter, mais quand j'allais à l'école ou à un endroit sans elle je devais porter des vêtements plus longs car son alter ne fonctionnait que quand j'étais à environ 5m d'elle.

_____

Un jour, elle alla trop loin. Sous le coup de l'énervement, elle essaya de me prendre par le cou, mais je réussis à saisir son avant-bras, avec mes crocs, avant qu'elle ne le fasse, afin de me défendre.

Elle fit un mouvement rapide et sec avec son bras, ce qui me fit desserrer ma mâchoire. Je m'écrasai donc contre le mur, à une vitesse folle. Puis plus rien.

_____

À mon réveil, je me retrouvai dans une petite pièce rectangulaire. Allongé sur le sol, mains et pieds menottés par des chaînes trop serrées.

Je sentis un mal de tête énorme, me remémorant ce qu'il c'était passé hier, j'en compris la cause. Je me suis mis assise, adossé à un mur, en me demandant ce qui allait se passer à présent.

Je savais que je ne retournerais pas chez moi, de toute manière je ne voulais pas y aller, papa était surement furieux et déçu que j'ai mordu maman. Il ne voudrait probablement plus me voir. Quelle honte d'avoir une fille comme ça pour un super héros après tous.

Soudain, la poignée s'abaissa, ce qui me surpris. Elle s'ouvrit lentement sur une personne qui m'était inconnue. Ses yeux se posèrent sur moi à l'instant où j'entrai dans son champ de vision. Elle s'avança doucement dans la pièce suivie d'une autre personne, qui ferma la porte.

Elles étaient toutes deux équipées de gants blancs, de lunettes de protection et de grandes blouses blanches tout comme le reste de leurs vêtements et leurs cheveux étaient attachés.

La première se mit à genoux et me tendit sa main "approche..." me chuchota-t-elle. Mais je restai dans mon coin et commençai à grogner non confiante.

Son regard devint soudain vide face à ma réaction. Elle se leva tout en tournant. Elle demanda quelque chose à sa collègue et celle-ci lui passa un objet qu'elle cachait derrière elle depuis le début.

Elle se retourna, tenant l'objet fermement dans sa main gauche, une muselière.

Je me levai, jambes fléchi, oreilles droites, croc sorti, prêt à attaquer et à me défendre.

Elle me sauta dessus, mais j'esquivai en passant entre ses jambes, me dirigeant vers la sortie, tandis qu'elle s'écrasa contre le mur.

Je fis face à l'autre expérimentatrice, qui gardait la porte. Je fonçai sur elle puis bifurqua sur sa jambe droite quelques secondes avant l'impact. J'attrapai son mollet et serai.

Elle tomba à la renverse de douleur sur sa complice, qui revenait à la charge.

Je ne perdis pas de temps et ouvris la porte. Je commençai à courir, bien que je ne susse pas où se trouvait la sortie.

C'était sans compter que quelqu'un se tenait derrière le battant de la salle que je venais de quitter.

L'homme m'attrapa par le bras et me plaqua au sol. La jeune femme accourut avec l'objet, toujours en main. Ils me passèrent la muselière, puis me jetèrent, à nouveau dans la petite pièce et partirent en fermant la porte à clé.

J'essayais en vain de retirer la muselière, elle trop serrer, lourde et elle ne laissait que très peu d'air passer. Elle était en métal et s'enlevait grâce à un badge spécifique.

Ce soir-là, je m'endormis dans la peur.

Ayame Aizawa [Fanfic MHA]Where stories live. Discover now