Chapitre 38

4.4K 177 30
                                    

PDV Charles

Ce mercredi 3 octobre signait le départ pour le Mexique. Après mon podium à Austin, il y a 2 semaines, je mourrais d'impatience de retourner sur la piste. J'étais arrivé deuxième et aujourd'hui, j'étais, plus que jamais, déterminé à emporter la première place, désolé Max, mais il va falloir que t'apprenne à partager ta place de leader, Charles Leclerc est dans le place. Ma quasi-victoire m'avait presque réconcilié avec les courses américaines. En effet, on ne pouvait pas dire que je tenais le Grand Prix du Texas dans mon cœur, à vrai dire, j'avais l'amère impression qu'on nous prenait pour des bêtes de foire. Leur seul objectif était de faire, encore et toujours, de l'argent sur notre dos. Notre statut de sportif était loin d'être reconnu, là-bas, ils préféraient nous mettre en scène lors de la parade ou autre. J'avais même appris que des places avait été vendu à des prix faramineux, mais sans vision du circuit ?!
Enfin, bref, passons, j'avais pu ajouter de précieux point à mon compteur, et ça, c'était tout ce qui comptait. À présent, il me restait donc 5 courses, en comptant celle de ce week-end, pour rallier la quatrième place du championnat, que j'occupais actuellement, à la première. Le titre de Champion du Monde ne m'avait jamais semblé aussi proche et loin à la fois. Tout était encore possible, je n'étais qu'à une poignée de points de Valtteri Bottas. Mais il fallait être réaliste, les 3 meneurs étaient comme intouchables. Donc, si je réussissais à entrer dans le top 3, ce serait déjà une sacré victoire. En tout cas, avant d'espérer monter sur le podium, il fallait déjà que j'arrive à monter dans mon avion. Nous étions en voiture avec Camille, mais il est possible que j'ai sous-estimé le traffic routier. Notre avion décollait dans à peine 30 minutes alors que nous étions à, exactement, 31 minutes de l'aéroport, selon le GPS. Il y avait comme un petit problème.

« - Du coup, on réitère le plan Clara pour ce Grand Prix ? me demanda Camille.
- Oui, certain, le plan d'Ellie est béton. En plus, on a géré y'a 2 semaines. Tout a été intercepté sans que Pierre ne se doute de quelque chose. - Maintenant qu'on est en bonne voie, on a aucun intérêt à arrêter.
- Ça me gêne de faire tout ça dans le dos de notre ami, franchement. Je suis à fond dans leur histoire mais là, vous ou du moins toi, vous vous imposez un peu trop. Je serais plutôt d'avis de laisser les choses suivre leur cours.
- Eh ! Ça va déjà être super compliqué, donc, si je n'ai pas ton soutien, je ne vais pas aller bien loin.
- Je n'ai pas à être toujours d'accord avec toi, tu sais. Je te donne simplement mon avis pour être sûre que tu aies bien évalué toutes les conséquences. Je sais que tu veux bien faire, mais là je pense que tu vas trop loin. Pierre est grand, il n'a pas besoin de quelqu'un qui couvre ses arrières, crois-moi.
- J'ai juste besoin de savoir si t'es avec moi.
- Oui, évidemment Charles, je serais toujours de ton côté.
- Alors, on est bon.
- Retiens bien que je vais porter un polo blanc juste pour tes beaux yeux, c'est un énorme sacrifice ! me fit-elle remarquer pour détendre l'atmosphère.
- Et pour aider Ellie aussi !
- Oui aussi, mais je préfère que tu te sentes redevable envers moi, ça pourrait me servir, un jour.
- Quelle opportuniste celle-là !
- Non mais j'hallucine, c'est l'hôpital qui se fout de la charité là !
- Tiens, c'est fou ça, on arrive, hop, allez, prépare-toi !
- Ça t'arrange bien hein, pile au bon moment, ria Camille.
- T'as tout compris, allez prépare-toi, on va courir. On vole avec les AlphaTauri et les McLaren, je tiens pas à les voir se foutre de moi de la fenêtre de l'avion, si on reste sur le tarmac.
- J'ai mis des baskets, j'avais prévu le coup, t'as de la chance. Du coup, je réitère, qu'est-ce que je ne ferais pas pour tes beaux yeux !
- Je vais juste retenir que tu m'as complimenté, rétorquais-je en déposant un rapide baiser sur ses lèvres avant de sortir de la voiture. »

PDV Pierre

On attendait patiemment que nos 2 monégasques daignent venir embarquer. Notre avion avait déjà pris 20 minutes de retard. Je vous jure que si un jour, dans sa vie, Charles était à l'heure, je dégainerais le champagne.
J'avais déjà éteint mon téléphone pour me forcer à ne pas l'utiliser pendant le vol. Les premiers essais libres n'était pas dans si longtemps et je devais m'être acclimaté au fuseau horaire d'ici là. Je comptais donc mettre à profit les heures qui suivaient pour dormir.

Mon bel inconnu - Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant