22. Un tas d'émotions

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Gage :

La fatigue. J'étais fatigué de tout.

Fatigué de voir Justin, fatigué de me battre avec lui, fatigué d'essayer d'éviter Éyana.

C'était trop.

J'ouvris la porte d'entrée et entra dans l'appartement. Éyana est assise sur le canapé, elle regarde une  série Netflix avec un paquet de chips à ses côtés.

J'ai remarqué ces derniers temps qu'elle faisait toujours ça, regarder la télé le soir en grignotant des chips.

Je venais de rentrer de la salle, alors je parti sous la douche me débarrasser de toute cette transpiration.

L'eau froide était d'un réconfort impressionnant.

Je m'habille avec un jogging gris, et un t-shirt blanc puis sort de la salle de bain pour m'assoir sur le canapé, à côté d'Éyana.

Je la regarde après avoir sentis son regard sur moi.

Elle affiche une grimace étrange.

- Quoi ? Je demande grincheux.

Elle utilise son index pour me montrer que je viens de m'assoir à côté d'elle comme si c'était inimaginable.

- Tu es vraiment étrange, elle fini par dire en reportant son regard sur la télé.

Je savais que c'était une mauvaise idée de m'assoir ici et de lui parler, mais je n'ai plus vraiment le choix.

Je suis fatigué de tout ça, certes, mais les garçons m'ont aussi fait du chantage pour que j'arrange un peu les choses.

C'était soit ça, soit ils me balançaient à mes parents.

J'étais énervé qu'ils se permettent de me faire une tel chose, mais ils ont estimé que c'était "nécessaire"

Je les déteste eux aussi maintenant.

- Tu regardes quoi ? Je demande faussement intéressé.

- Tais-toi, elle dit lorsqu'un garçon commença à valser avec une fille.

Me taire ?

Elle est encore plus folle que ce que je pensais si elle penses pouvoir me demander de me taire.

- Tu regardes quoi ? Je demande alors à nouveau.

Son regard était hypnotisé par l'écran. Elle avait la bouche ouverte quand elle entendait les paroles qu'avait les deux protagonistes de sa série.

Puis puisqu'elle ne sembla pas intéressé par mes mots, je me rapprocha un peu plus d'elle pour le lui redemander dans l'oreille.

- Tu regardes quoi Bills ?

Sa main se positionna d'une rapidité impressionnante sur ma bouche.

J'en avais le souffle coupé.

Ses doigts étaient si fin, qu'ils ne recouvraient même pas la totalité de ma bouche.

Je ne comprenais pas pourquoi, mais le contact de sa peau me faisait frissonner.

Puis comme si elle se rendait compte elle même de notre proximité, elle retira sa main et me regarda étrangement.

Ce n'était pas un regard haineux, plutôt un regard perdu.

Puis quand elle entenda soudain : « You and me ». Elle sauta du canapé en criant et en sautillant comme une gamine qui venait de recevoir un merveilleux cadeau.

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