Cartello Nemico

07. Une longue journée.

« Ne crois pas ceux qui te disent qu'ils t'aiment, crois plutôt ceux qui te le montrent. »

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Dans la nuit

Villa d'Elyo, Italie

                                   

Layana

J'ai passé la soirée entière à parler avec Ivy. J'avais bien raison, le feeling est très vite passé avec elle.C'est une fille incroyable, avec une joie de vivre déconcertante. Et, bingo, elle a vingt-et-un ans aussi. Elle m'a racontée quelques anecdotes sur mon frère et son meilleur ami, un certain Aden ou Aiden, je n'arrive pas à retenir son nom.

D'après ce qu'elle m'a dit, ils sont meilleurs amis depuis dix ans. Si j'étais restée un an de plus, peut être que je l'aurai connu petite ce fameux garçon.

Ils ont l'air d'en avoir fait des conneries tous les deux.

— Ah mais je te jure, si t'avais vu la tête de ton frère, il était tellement dégoûté ! Il avait pris deux semaines à essayer de l'avoir cette fille, deux semaines, tu te rends compte ?! glousse t-elle en se moquant d'Elyo.

Je rigole avec elle tandis qu'elle replace la couverture sur nous. Il est 1h00 du matin et nous n'avons pas bougé d'un poil. Mis à part, bien sûr, le fait qu'Ivy se soit allongée complètement en enlevant ses chaussures et sa veste.

— J'avoue que je serais frustrée si ma meilleure amie se tapait mon plan d'un soir. Je n'aurais pas aimé être à sa place. J'espère au moins qu'il l'a gardé longtemps ! dis-je en fixant le plafond.

— T'es folle ?! Il l'a gardé une petite heure et hop, plus de Vicky en vu. Je suis sûr qu'il ne connaissait même pas son nom, la pauvre, elle était trop obnubilée par sa beauté...

Je lâche un rire franc, ah oui, il en avait déjà pas mal du culot à seulement quinze ans cet Aiden.

— Enfin bref , souffle t-elle, ils ont toujours été comme ça, en compétition quand il s'agit de fille mais sinon, ce sont comme des frères, ils sont tellement complices que je doute de la fiabilité de leur ADN !

— Mhh, j'imagine.

J'avoue que sa remarque m'a très légèrement touché. Depuis mon départ avec Papa, je n'ai jamais repris contact avec Elyo et je n'avais que dix ans. Alors, j'ai toujours grandi en me persuadant que j'avais quand même un grand frère, quelque part, loin, même s'il n'était pas présent. Et j'espérais qu'un jour je le retrouverai. Enfin, c'était quand j'avais dix ans, ça.

Alors de savoir qu'il entretenait une relation fraternel avec un autre alors qu'avec sa propre sœur, il était comme un inconnu faisant parti du passé, ça fait mal.

— Mais, comment se sont-ils rencontrés ? je demande réellement curieuse.

Elle gigote un peu puis lâche un rire soudain. Elle se racle la gorge puis commence son récit.

— Leur première vraie rencontre, c'était au collège, ils avaient tous les deux onze ans. Elyo se faisait emmerder dans la cour par un connard de sa classe et Aiden est intervenu pour le défendre en lui cassant la gueule. De là, une bagarre a éclaté, Aiden l'a bien évidement salement amoché et Elyo a commencé à le coller, sûrement pour lui être redevable. Bien sûr, Aiden ne l'aimait pas, il lui demandait sans cesse d'arrêter de lui coller les baskets. elle souffle du nez avant de reprendre en riant. Mais bon, ça c'est du Aiden tout craché.