9 . Ma nouvelle vie

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Après avoir fini de manger, Issac est retourné sur son téléphone, complètement absorbé

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Après avoir fini de manger, Issac est retourné sur son téléphone, complètement absorbé. Moi, je suis allée à la cuisine pour faire la vaisselle avant de revenir au salon.

À ma grande surprise, il m'a tendu une carte bancaire.

Issac : C'est la tienne, mais elle n'est pas encore activée. Si tu veux quelque chose, prends ma carte.

J'ai cligné des yeux, hésitante.

J'ai raté un épisode ou quoi ? On se connaît à peine, et il me passe une carte bleue comme ça ? Il y a que moi que ça étonne ?

- Heu...

Issac : Et aussi, ma mère et ma sœur vont venir te chercher.

Il a glissé la carte dans la poche de mon jogging sans me laisser le temps de répondre, puis il s'est levé, attrapant ses clés.

- Je file au travail. À plus tard.

Et il est sorti.

Je me suis retrouvée seule dans cette grande maison silencieuse. Pour passer le temps, j'ai décidé de faire un peu de ménage et de préparer un truc à manger.

Rencontre avec sa famille
Quelques heures plus tard, la sonnette de la maison a retenti.

J'ai pris une grande inspiration avant d'aller ouvrir.

Derrière la porte se tenaient sa mère, Ali, et sa sœur, Fatima. Ali tenait un bébé dans ses bras, et à ses pieds, un petit garçon d'environ deux ans s'accrochait à sa robe.

Ses enfants.

Elle m'avait brièvement parlé d'eux.

Ali : Bonjour ma fille, en me souriant.

Fatima : Salut

On s'est installées dans le salon, et bizarrement, je me suis sentie plus à l'aise que je ne l'aurais cru.

J'espère que mon fils ne te fatigue pas trop, a demandé Ali en posant son regard bienveillant sur moi.

Fatima : Moi, ça ne m'étonnerait pas,  en haussant un sourcil.

J'ai secoué la tête.

– Non, il ne me fatigue pas.

Ali Dans tous les cas, s'il le fait, tu me dis, a insisté avec un sourire malicieux.

Fatima : On va bien s'occuper de lui, ne t'inquiète pas

La conversation s'est poursuivie naturellement jusqu'à ce que Fatima propose d'aller au centre commercial.

Une fois sur place, elles ont d'abord pris des affaires pour les enfants, puis pour elles-mêmes. J'aimais bien être avec elles. Elles étaient bien plus agréables que mes sœurs.

Fatima : Et toi, tu ne prends rien ? a demandé  en me lançant un regard interrogateur.

– Non, ça va.

Ali : Bien sûr que si, a rétorqué . Il ne t'a pas donné sa carte pour rien, il va attendre que tu l'utilises.

– Il me l'a donnée, oui...

Fatima Fallait le dire plus tôt ! s'est exclamée Fatima. J'aurais pas gaspillé mon argent.

Elles m'ont traînée dans un magasin et ont commencé à me faire essayer une panoplie de vêtements. J'étais un peu mal à l'aise au début, mais au final, je dois avouer que ça me faisait bizarre... et plaisir.

Jamais de ma vie je n'avais eu autant de vêtements. Même mes sœurs ne s'étaient jamais autant fait plaisir.

Quand on est sorties du magasin, Fatima a levé les sacs avec un sourire satisfait.

Fatima: On a bien vidé son compte, il va être content.

Ali a ri doucement.

Ali : Surtout quand il te verra dans les robes qu'on a prises.

Fatima a hoché la tête.

Fatima : Oui, elles t'allaient vraiment bien.

J'ai baissé les yeux, un peu gênée.

– Merci...

Ali m'a soudainement observée d'un air curieux.

Ali : D'ailleurs, vous avez pris vos alliances ?

Je me suis crispée.

Je n'avais que la bague de fiançailles. La bague de mariage, honnêtement, ce n'était pas ma priorité.

– Non, Issac est parti travailler ce matin...

Fatima : T'inquiète, on va lui faire un rappel, a lancé . Parce que ta bague, tu vas l'avoir.

J'ai souri, mais c'était forcé.

On a rapidement mangé dans un restaurant avant de rentrer. Une fois arrivées, je leur ai dit au revoir et j'ai refermé la porte derrière moi.

Seule avec mes pensées
La maison était vide.

Issac n'était pas encore rentré.

Et moi, je me suis retrouvée à repenser aux paroles de ma mère.

"Ne nous fais pas honte. Tu es une femme maintenant. Cette nuit, tu dois lui donner ta virginité. Il doit y avoir une preuve, le drap blanc avec la tache."

J'ai fermé les yeux, inspirant profondément.

Je n'étais pas prête.

Mais demain, je devais retourner chez mes parents.

Mais je ne pouvais pas faire ça.

Mon cœur battait à tout rompre, et plus les minutes passaient, plus l'angoisse montait. L'idée de me donner à un homme que je connaissais à peine, que je n'avais pas choisi, me terrifiait.

Je repensais aux paroles de ma mère, à cette pression insupportable qu'on m'avait mise sur les épaules.

"Il doit y avoir une preuve, le drap blanc avec la tache."

J'ai senti ma gorge se serrer. Je ne pouvais pas.

Alors, j'ai fait la seule chose qui m'est venue à l'esprit.

D'un pas tremblant, je me suis dirigée vers la cuisine. J'ai ouvert un tiroir et j'ai saisi un couteau. Mes mains étaient moites, mais je n'ai pas hésité longtemps.

Une entaille. Juste assez pour faire couler du sang.

La douleur m'a arraché un gémissement étouffé, mais je l'ai ignorée. J'ai serré les dents et j'ai pressé mon bras contre un drap blanc.

C'était la seule issue que j'avais trouvée.

Lorsque j'ai relevé la tête, mon reflet dans la vitre de la cuisine m'a semblé étranger. Une fille perdue, piégée, prête à tout pour éviter l'inévitable.

J'ai inspiré profondément avant de cacher le drap.

Il fallait que ça fonctionne.

Il fallait que tout le monde y croie.

Chroniqueuse 🤍: bon, les filles, j'espère que vous kiffez la réécriture

Orlia . ᵐᵒⁿ ᵐᵃʳⁱᵃᵍᵉ ᶠᵒʳᶜᵉ [Correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant