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L'air était lourd de fatigue et d'émotions quand nous avons franchi le seuil de la maison. Le silence nous enveloppait, contrastant avec le brouhaha de la cérémonie qui résonnait encore dans ma tête. Je me sentais vidée. Je n'avais pas pleuré, pas souri non plus. J'avais simplement laissé les choses se faire, comme si mon corps avançait tout seul, sans mon esprit.
Issac marchait devant moi, la veste de son boubou blanc négligemment posée sur son bras. Il ouvrit la porte sans un mot et me laissa entrer avant lui. L'intérieur était spacieux, presque trop grand pour deux personnes. Une décoration sobre, sans excès, mais élégante.
Je restai figée près de la porte, ma petite valise serrée entre mes doigts. J'avais l'impression d'être une étrangère dans ce lieu. Comme si je n'avais pas ma place ici.
Issac : Tu peux poser tes affaires dans la chambre.
Sa voix était douce, sans froideur ni autorité. Juste une indication, sans pression.
/- Quelle chambre ? demandai-je à voix basse.
Il se tourna vers moi, un léger sourire aux coins des lèvres.
Issac : La nôtre.
Mon cœur manqua un battement. Il n'avait pas dit "la mienne" ou "la tienne". Mais "la nôtre". Je ne savais pas si ça me rassurait ou si ça me faisait encore plus peur.
Je hochai la tête et avançai lentement vers l'escalier, suivant ses pas. Arrivée devant la porte, j'hésitai un instant avant d'entrer. La chambre était immense, un lit king-size trônait au centre, les draps parfaitement tirés. Une odeur boisée flottait dans l'air, son odeur. Une armoire occupait tout un pan du mur, et une coiffeuse en bois clair était installée près de la fenêtre.
Issac s'avança et posa sa veste sur une chaise avant de se tourner vers moi.
Issac : Si tu veux prendre une douche, il y a des serviettes propres dans la salle de bain.
Je le regardai, un peu surprise par sa douceur. Je m'étais attendue à une atmosphère pesante, à des mots froids, mais il semblait... normal. Presque apaisant.
- Merci.
Il hocha la tête, puis regarda sa montre avant de me lancer un regard furtif.
Issac : Tu dois être fatiguée. Dors si tu veux. Demain sera une longue journée.
Je n'avais pas prévu de parler, mais les mots sortirent malgré moi.
- Ça ne te dérange pas ?
Il haussa un sourcil.
Issac : Que tu dormes ?
Je baissai les yeux.
- Que je sois là.
Il soupira légèrement avant de répondre, d'une voix plus basse.
Issac C'est nouveau pour moi aussi, Orlia. Mais je vais faire en sorte que ça se passe bien.