Survivre

09. Vengeance

Éyana :

Ce matin je dois avouer que le réveil a été compliqué. Je les ai entendu rire jusqu'à quatre heure du matin, mais le sourire qui est collé sur mes lèvres ne veux pas partir.

Hier était définitivement la plus belle journée de ma vie.

J'ai réussi à faire tomber mon ennemi en touchant à ses amis, et ça m'a fait un bien fou.

Je suis légèrement inquiète pour les représailles, mais je ne le laisse pas paraître.

Je met un sweat blanc accompagné d'un cargos noir et quitte ma chambre. En entrant dans la cuisine je n'y trouve pas Gage.

Je manges, me brosse les dents et quitte l'appartement pour me rendre à la fac.

Mais sur le chemin un appel me coupe au milieu de mon chemin. J'attrape mon téléphone pour découvrir le nom de mon interlocuteur.

- Maman ? Je demande en décrochant.

- Comment as tu os-

J'entends comme une sorte de cris étrange et c'est maintenant la voix de mon père que j'entends.

- ESPÈCE DE PETITE CONNE ! Il hurle.

Je ne bouges pas d'un trait sur le trottoir, je n'y comprends rien.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Je demande.

J'entends un rire froid résonner à travers le téléphone, et ma mère chuchoter des choses à mon père.

- Qu'est-ce que je racontes ? Il répète.

Seul mon souffle saccadé lui répond.

- Tu n'es qu'une mauvaise enfant ! Il gronde.

Je ne comprends rien, mais une larme dévale le long de ma joue.

- Nous aurions dû te faire voir une psychologue, il gronde.

- Mais bon sang qu'est-ce que j'ai fais ! J'hurle presque.

Il m'humilie et me parle comme si je n'étais qu'un animal qui avait désobéit à son maître, et je déteste que l'on me traite ainsi.

Il est peut-être mon père et tout ce que j'ai de plus chère au monde, mais il me doit le respect.

- Qu'est-ce que tu as fais ? Peut-être brûler une jeune fille et l'insulter de prostituer ! Hurle mon père.

J'en ai le souffle coupé.

La vengeance.

Je me sens comme un monstre.

Je sais que mes actes ne sont pas corrects, mais je sais aussi que si je suis en la présence de Gage, je serais prête à tout pour lui montrer que je ne suis pas faible.

Même jusqu'à brûler une de ses copines.

J'ai déjà eu des difficultés avec mon comportement au lycée et au collège, mais là c'est différent.

J'enchaîne conneries après conneries et je sais que je n'arriverais pas a m'arrêter si Gage est dans les parages.

- Je suis tellement dés-

- Ne prononce pas ce mot Éyana, parce que je ne te croirais pas ! Il me coupe.

Et les larmes ne s'arrêtent plus de couler.

Et comme si cela n'était pas de trop, j'entends mon père tousser énormément à travers le téléphone.

- Au revoir Éyana, crache ma mère en reprenant le téléphone.