Éyana :
Une adulte.
Jamais je n'aurais imaginer que ce serait si dur d'être considéré comme tel. Je suis majeur, plus mineure.
Pourtant, on ne cesse de me traiter comme une ado.
J'ai eu mes dix-huit ans, mais mes parents persistent à tout organiser pour moi. Je n'aime pas être privé de ma liberté et de mes propres choix.
Alors savoir que ma mère veux organiser une colocation entre moi et lui me donne le démon en personne.
Adulte.
C'est le mot qu'on m'a vendu comme une récompense le long de toute mon enfance. Un mensonge dont on m'a parler toute mon adolescence.
- Tu rêves si tu penses que je vais accepter, je crache.
La colère.
C'est de la colère que je ressens actuellement. Ma famille m'a forcer à le côtoyer toute mon enfance et maintenant que je suis considérée comme une adulte on veux me forcer à vivre avec le diable incarné ?
Jamais de la vie je n'accepterai ça.
- Éya ! Cris ma mère.
Je claque la porte de ma chambre à une allure folle et tombes sur mon matelas dans un élan d'agacement.
Je sais que ma mère est derrière la porte, elle fait toujours ça quand je fais la tête ou que je m'énerve.
J'aime ma mère plus fort que tout, parce qu'elle est la même dans les moments où elle nous en veux. Ma mère sait prendre sur elle pour aider les autres, et parfois même jusqu'à s'oublier elle même.
Mais je ne comprends pas qu'elle puisse me demander une telle chose.
- Éya.. Tu sais bien que nous sommes en manque d'argent, elle dit.
Sa voix se brise légèrement, mais assez pour que je puisse l'entendre à travers la porte.
Je sais que notre situation financière la rend malade, mais je suis capable de me débrouiller seule.
- En plus vous allez dans la même fac l'année prochaine, elle argumente.
Génial.
La fac est déjà une source d'angoisse pour moi, mais de savoir qu'en plus je vais devoir supporter le comportement odieux du mec le plus insupportable de de ce monde me rend malade.
Si je vais être obligé de le voir là-bas, alors je ferais tout pour rentrer le plus vite possible chez moi.
Un endroit où il ne sera pas.
Je ne pourrais pas me permettre de voir son visage toute la journée et en plus le soir.
Non.
La porte s'ouvre délicatement sur ma mère.
Son visage semble désolé, mais je n'arrives pas à y croire. J'ai l'impression qu'elle me plante un couteau dans le dos, et j'avoue que celui-ci fait un mal de chien.
Vivre.
Je souhaite simplement vivre et devenir une adulte qui réussi dans sa vie. Je ne souhaite aucunement essayer de survivre dans le même appartement que le diable incarné.
- Je sais que je suis capable d'enchaîner des petits boulots par-ci par-là, je dis.
Réellement, je n'en suis même pas sûr, mais je ferais tout si c'est pour ne pas cohabiter avec lui.
Pour ne pas cohabiter avec Gage Conor.
- Non Éya, avec la fac rien de cela ne sera possible, elle me dit.
Elle s'approche de moi doucement comme si je pouvais exploser à tout moment, et prend ma main dans les siennes.
Le pire, c'est que je suis vraiment capable d'exploser. Parce que je déteste la situation dans laquelle on me met.
- Je n'ai qu'à trouver d'autres colocataires sur des sites ! Je dis en essayant de retrouver le sourire.
Mais je sais.
Je sais déjà que c'est trop tard et même trop cher.
On dit souvent que l'argent ne fait pas le bonheur, mais aujourd'hui il aurait fait le miens.
Je sais que notre situation financière est très compliquée et ce, depuis très longtemps, mais je ne peux cessez d'être égoïste et d'en vouloir plus.Ma mère et mon père travaille sans relâche tout les jours pour me nourrir moi et mon frère, et comme une idiote je me permets encore de leur en demander plus.
Je sais que je suis une mauvaise fille, je m'en rend compte, mais vivre avec lui n'est pas possible pour moi.
C'est au dessus de mes forces.
- Comprend nous Éya, nous te sentirons en sécurité si tu es avec lui plutôt qu'avec un inconnu, et c'est pareil pour les Conor, elle me dit.
- En sécurité ? Je scande, Mais ce mec a clairement un problème cérébral !
Ma mère me regarde de travers comme pour me demander de retirer ce que je viens de dire sur le fils de leurs amis, mais je ne le ferais pas.
Sérieusement ce gars parle aux gens comme s'il possédait le monde, et sa voix grave pleine d'égo me donne envie de lui sauter à la gorge et de l'étrangler devant le monde entier.
La porte grince, je me retourne pour voir mon père entrer dans ma chambre avec un grand sourire.
Il ne manquait plus que ça..
- Bonne nouvelle ! Dit mon père.
J'imagine le pire.
- Ils ont dit oui ! Il s'exclame au près de ma mère.
Ma mère.
Oui parce que je suis majeure, mais tout ce qui concerne ma vie future ne me regarde pas. Je suis putain de majeure mais je n'ai pas le droit de prendre mes propres décisions.
- Sérieusement ? Tu as entendu ça chérie, me demande ma mère en sautant dans les bras de mon père.
Oui, j'ai entendue.
Mais je n'y crois pas, il ne peux pas avoir accepter lui aussi. Il ne peux pas.
- Aïe, doucement, demande mon père.
Ma mère s'excuse en lui demandant s'il va bien et le fait s'assoir sur mon lit. Mon père reprend ses esprits doucement.
- Enfin ses parents ont accepté, mais ils ont dit tout faire pour qu'il accepte à son tour, dit mon père.
J'expire de soulagement d'une façon théâtrale et tombe sur mon matelas en position allongé.
Mes parents me le reproche du regard mais je m'en fiche.Maintenant j'en suis sûre, le diable n'acceptera jamais et je pourrais me débrouiller seule, comme je le souhaitais.
Je ne cohabiterais pas avec Gage Conor.
Et j'avoue que c'est la meilleure nouvelle de la journée.
***********************************************
Hello,
Je vous souhaite la bienvenue dans Survivre.
J'espère que l'histoire vous plaira et que les commentaires seront présents ! ( j'adore les lire lol ).
Au passage, Gage se prononce : Guaydje.
( si ça peux vous aider ).
Prenez soin de vous,
Lisa😽

VOUS LISEZ
Survivre
RomanceAlors que Éyana vient à peine d'être majeur, la seule chose qu'elle souhaite est d'être libre. Malheureusement un problème se faufile sur son chemin : l'argent. Éyana doit absolument trouver une colocataire le plus vite possible pour pouvoir accéde...