Chapitre 2 :

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Charles avait arrêté d'écouter le flot de fantaisie, sortant de la bouche de Joris, qui n'avait pas hésité, une seule seconde, à mythifier l'épopée de sa chute. Cela faisait bien rire l'assemblée, au plus grand plaisirs de Joris, qui aimait amuser ses amis proches. Les médicaments semblaient bien fonctionner, et seul l'attelle présente sur son articulation lui rappelait l'état de sa jambe.

Maddie, arrivée en début de soirée, accompagnée de Yaël, prenait grand plaisirs à écouter le clown du jour, et n'hésitait pas à surenchérir, pour le tourner au ridicule. Les deux formaient un véritable duos infernal, malgré qu'ils ne se connaissaient que depuis 12 mois.

L'année précédente, le même petit groupe avait décidé d'organiser un camps d'entraînement, à la même période, en faisant donc appel à un spécialiste des lieux. Ils avaient fait la rencontre d'Armin, qui s'avérait être un moniteur hors pairs. Puis, une soirée, le français avait annoncé la venue de deux amis à lui, passant une dernière nuit dans un chalet, avant de partir en expédition. Le courant était tellement bien passé que depuis la décision avait été prise de se retrouver, toujours à la même période, aprèsles fêtes de Noël.

-" Maddie, pourrais-tu, avec toute la sympathie dont tu disposes, qui je sais est incommensurable, remplir une nouvelle fois mon verre, de ce délicieux breuvages, appelé le vin ?" Demanda Joris, faisant preuve de toute l'éloquence qu'il disposait, dans l'espoir infime qu'elle accepte sa requête.

Il avait définitivement pas la foie de se lever. Et puis, il est vrai qu'il prenait un malin plaisirs à taquiner la jeune femme, alors pourquoi ne pas lier les deux ? D'autant que cela amusait tout le monde, ce qui lui réchauffait grandement le cœur.

-" Pas besoin de faire le lèche-botte." Soupira-t-elle, plus qu'amusée par le jeu entre en deux, après avoir tout de même lever les yeux au ciel.

La métisse se leva, fit le tour de la table pour saisir le verre de son ami, avant de se diriger vers le cubi, qu'ils avaient spécialement acheté pour l'occasion. Joris regarda Charles avec des grands yeux, ne s'attendant pas à ce qu'elle lui rende service, les deux ayant passé ce début de soirée à se lancer des piques enfantines. Le pilote se contenta de lui offrir un sourire énigmatique, ayant, à l'inverse de son ami, remarqué l'air vengeur qu'abordait la jeune femme, alors qu'elle avait pénétré dans la cuisine. Évidement, cela ne manqua pas, et une fois revenue avec le verre, Maddie s'installa aux côtés de Charles, sans rendre le contenant au photographe.

-" Ma chère et tendre, auriez-vous l'obligeance de me rendre ce qui m'appartiens ?" Demanda Joris, se méfiant.

-" Tu ne m'offres pas une larme de ton soda, pour me rincer le gosier ?" Dit-elle en prenant une voix grave, avant de saisir le verre, et de le boire cul sec.

Sans attendre, les rires et les exclamations fusèrent autour de la table. Ils assistaient à une véritable joute verbale, et faisaient les comptes, comme à un combat de boxe. Finalement, d'un accord commun, il fut décider que Maddie remportait le round avec sa citation cinématographique. Sa citation de Pulp Fiction ne laissait clairement aucune chance à Joris, qui n'avait pu que s'avouer vaincu. Charles se tourna vers sa voisine, lui serrant vivement la main, pour signer cette victoire, déclenchant une nouvelle salve de moqueries.

-" Bravo championne ! Enfin quelqu'un qui arrive à le faire taire !" S'amusa Charles, jetant un coup d'œil rieur vers Joris, qui se morfondait au fond de son siège.

-" C'est plutôt à moi de te féliciter. Tu as fais une belle saison, s'y j'en crois les messages Yaël. Je n'ai pas encore eu le temps de le faire, mais je dois le dire, tu n'es pas mauvais Leclerc." Rétorqua vivement Maddie, tout en lui faisant un léger clin d'œil joueur.

Ce compliment indirect alla directement toucher le cœur du pilote. Il n'y avait pas à dire, cela faisait toujours du bien, de rendre fier ses proches. Et à cet instant, au vue de son large sourire, Charles pouvait dire que son amie était fière de lui. De nature pudique, il essaya tant bien que mal de cacher les légères rougeurs sur ses joues, saisissant son verre. Néanmoins, Maddie n'avait rien manqué de ce petit manège, et lâcha un léger rire moqueur, qui fit se retourner Charles. S'entama alors une bataille de regard, que le pilote sentit perdre, au fil du temps, face au sourcil levant de sa camarade, qui lui donnait un air étonnant.

-" J'ai eu Yaël il y a deux semaines, au téléphone. Il m'a raconté une certaine histoire, durant laquelle, tu aurais, par accident,-" Débuta malicieusement Charles, avant de se faire couper par la métisse, sentant la suite arriver, et qu'elle savait pas glorieuse.

-"Charles, le rouge, c'est vraiment pas ta couleur." Dit-elle, détaillant de haut en bas, d'un faux regard dédaigneux, sa tenue.

Elle n'avait pas hésité à hausser la voix, pour être sûre que toute la tablée entende. Évidement, cela ne manqua pas, et une nouvelle fois, Maddie déclencha les rires. Entre deux larmes, elle croisa le regard du pilote, qui ne manqua pas cette fois-ci de lui rendre son clin d'œil, plus qu'amusé par le comportement enfantin de la métisse.

Flocon De Neige | Charles LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant