4. Lettre

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Les yeux fermés, j'entends des pas qui viennent du couloir jusqu'à ce que la clenche ce mettre à bouger. A l'instant d'après la porte s'ouvre, c'était Casian.

En sachant cela je me positionne en boule pour qu'il me remarque pas, même si je sais qu'il m'a vu car j'étais juste en face de la porte d'entré. Mes larmes ne s'arrêtent pas et mes poumons ont de plus en plus du mal à fonctionner normalement.

Je le sens se rapproche de moi doucement pour ne pas m'effrayer, je n'ose pas relever ma tête, je n'ai pas envie qu'il me voit a bout, entrain de mourir. Mais sans même savoir ce qu'il m'arrive en ce moment je sens des mains s'accrocher à moi pour me mettre debout avant de sentir des bras musclés s'enrouler autour de mon corps pour me m'attirer contre un torse imposant, celui de Casian. Je cache mon visage avec son coup et je le sert avec les bras pour pas qu'il me laisse, assez ironique hein ? Nous qui devons se détester et vouloir s'entretuer.

- Aléa, commence t'il doucement pour que je l'écoute avant de continuer de la meme manière. Tu n'es pas en danger, je suis là. Me rassure t'il en déplacent ses doigts délicatement sur ma colonne vertébrale pour me sentir en sécurité.

Je ne réponds rien pour me concentrer sur son contacte, qui bizarrement m'apaise. Mon cœur commence a se calmer progressivement, j'essaye de prendre des grandes bouffées d'air avant de les relâcher beaucoup plus lentement cette fois ci. Je recommence jusqu'à ce que mon rythme redevienne stable.

Une fois plus calme je lève enfin ma tête vers celui qui m'a pris dans ses bras, je remarque la mâchoire serré de Caz comme si il était énervé ? J'ai pu faire quoi cette fois-ci ? Bon ok il est arrivé jusqu'ici mais c'est lui qui a voulu venir de son plein gré, je le remercie quand même intérieurement d'être venu, qu'il m'est fait sortir de ce cauchemar, je n'aurais jamais cru qu'il pouvait être aussi délicat avec moi. Enfin je sais qu'il peut être aimable mais qu'il le soit avec moi c'est presque surréaliste.

Sérieusement a la base on est capable de se courir  derrière avec des couteaux en main, mais là ? Il est... doux.

- Je suis désolé. dis-je avant de me décoller de lui.

- Pourquoi tu t'excuses? Me questionne-t-il en le détaillant de la tête au pied ce qui me donne un frisson qui passe par tout mon corps.

Attends il est énervé comme jamais et il me demande pourquoi je m'excuse, je sais pas si c'est mon cerveau qui veut pas fonctionné ou le siens mais ça en devient grave. Je vous est dit un putain de bipolaires.

- T'es venu alors que t'as sûrement des choses plus importantes a faire que de me calmer en train de...de...

- De faire une crise d'angoisse. Finis-t-il a ma place. Au faite ça t'arrive souvent ?

Une crise d'angoisse c'est donc ça que je fais depuis tout ce temps.

- Réponds.

- Oui, fin des fois... souvent le soir... depuis que... depuis... J'arrive pas a lui dire ce qu'on m'a fait ce soir là donc je lui confie uniquement la durée de celà. Six mois.

Cette conversation a vraiment lieu ou c'est juste un rêve? Lui et moi en train de parler sans se sauter au cou, je n'y crois pas mais j'ai l'impression que ça fait du bien de temps en temps, pour une fois qu'on se chamaille pas, d'être juste là.

- Tu en a parlé ?

- Je... non. J'essaye plus de lui expliquer car je sais pertinemment que je vais refaire une crise d'angoisse.

My enemie bodyguardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant