CHRONIQUE SÉNÉGALAISE: Ndeye Absa

11

Quatre ans après
FRANCE🇫🇷
Mère Mariame
15h24

_Non Aziz arrête de courir sinon tu vas tomber

Je parle il me calcule même pas. Garder ces petits n'est pas une chose facile mais je les aimes. Ils me tiennent compagnies, parfois je ne veux même pas qu'ils rentrent.

_Léa t'as fini de faire tes exercices ?

_Oui mami

Elle s'en va continuer de courser son petit frère.

Je ne parle plus, sinon je risque d'avoir mal à la gorge. Je vais les laisser faire ce qu'ils veulent quand ils seront fatigués ils s'arrêteront. Je vais ainsi m'allonger dans ma chambre.

Quelques minutes...

Je commençais à dormir quand on m'appelle. C'était Ndeye Absa, elle m'informait qu'elle allait venir un peu tard pour récupérer les petits.

Moi: Oui ma cherie je comprends t'en fais surtout pas

Ndeye: Et petit Aziz est ce qu'il est sage ?

Moi: Bien sûr, ton fils est trop sage

Ndeye: Donc c'est bon je te laisses

Moi: Oui à plus

L'appel se termine. Cette fille est vraiment adorable. Je l'aime tellement. J'aurais aimé qu'elle accepte de devenir ma belle fille...bon c'est elle qui décide. Personne ne lui en veut.

En parlant, c'est mon fils Aziz, qui est venu récupérer les enfants dans la soirée.

Aziz: Maman tu sais bien que ces temps-ci je manque du temps

Moi: Je sais mon fils je te comprends. C'est juste que je m'inquiète

Aziz: Non t'inquiète pas je vais parfaitement bien je t'assure

Moi: Et avec Ndeye Absa ?

Aziz: Hmmm pourquoi elle n'est pas venue récupérer les enfants aujourd'hui ? Où est elle ?

Moi: Ah oui elle m'avait dit qu'elle avait du travail qu'elle rentrerait sûrement tard.

Aziz: Mais elle pouvait me le dire aussi

Moi: Aziz tu sais bien pourquoi elle ne le te dis pas...

Aziz: Je vois

Il porte le petit Aziz et tiens la main de sa fille. J'ai beau lui dire d'attendre le dîner mais il disait être trop fatigué qu'il devait rentrer.

Ndeye Absa
22h11

Moi: Oups il fait tard hein

J'ai déjà rangé mes affaires. J'attends juste que mon patron revient, il dure. Téléphone à la main je ne cessais de regarder l'heure. Mon patron abuse,ce soir je devais finir à 21h et voilà qu'il sort me laisse la boutique.

Quand il est revenu, il m'a même pas dit qu'il était désolé. Je ne m'en fais pas. Je rentre directement.

Il fait tard, maman Mariame devrait être endormie alors je l'appelle pour l'informer de mon arrivée. C'est avec une voix cassée qu'elle m'a parlé. Je l'ai réveillée. Heureusement pour moi Aziz a récupéré les petits. Je continue directement à la maison.

J'entre avec mes clés. Les lampes étaient éteintes sauf celle de la cuisine. Il y'avait Aziz. Je lance un « salam Aleykoume » j'attends même pas de réponse de sa part et j'entre dans ma chambre. J'y trouve pas mon fils, j'imagine qu'il dort dans celle de son homonyme.
Je ne m'inquiète pas.

Le lendemain, je fût être réveillée par mon fils qui sautillait sur le lit. Je le prends dans mes bras, le couvre de bisous. Quand on a fini nos toilettes du matin, direction la cuisine pour le petit déjeuner. Je me rends compte que je suis la dernière à m'être lever.

Aziz: T'es rentrée tard hier

Moi: Oui

Aziz: Hmm je...je m'inquiétais...

Moi: Ce n'était pas la peine tu sais ?

Aziz: Si

Moi: Non

Aziz: Pourquoi pas ? Tu sais bien que tu comptes énormément pour moi Ndeye

Pour éviter d'entendre la suite qui me met mal à l'aise, je termine mon lait en une gorgée et je sors de la cuisine.

Aujourd'hui, j'ai pas cours et je ne vais ni au boulot tout comme Aziz. Et après tout ce qui s'est passé, je ne pense pouvoir rester tranquillement à la maison avec lui. D'ailleurs depuis lors, beaucoup de choses ont changé. On se parle plus comme avant, de mon côté, je le fuis, il me met mal à l'aise et lui, il regrette, je le sais, il fait toujours le premier pas cherchant à se racheter mais j'arrive pas à faire comme si de rien n'était.

Le voilà, devant ma porte de chambre il me dit qu'il va sortir qu'il en avait pas pour longtemps qu'il revient bientôt. Quelques minutes après sa sortie, je fais de même avec les enfants. Je les amène au parc.