My destiny: The end of a reign (tome 2)

Chapitre 8

- Comment c'est possible ?

Les yeux de Rowel paraissent pleins d'incompréhension. Elle est à la tête de ce royaume, elle ne devrait pas se demander comment c'est possible mais plutôt comment régler les problèmes que cela engendrera et également ceux que ça a déjà engendré. Les répercutions de ce genre de révélation peuvent être énormes, dans le bon comme dans le mauvais sens.

- Au moins nous savons maintenant pourquoi ils ne réagissaient pas alors que chaque royaumes essuyait des attaques, élucidais je en posant mes deux mains a plat sur la table.

Et aussi pourquoi je n'avais aucune nouvelles des filles. N'y pense pas.

- Je pense que nous devrions revoir la possibilité de nous allier avec les royaumes attaqués. Ca ne pourrait que nous être bénéfique.

Ma voix est assurée et calme, mon ton est complètement contrôlé, alors qu'au fond, je boue. Mon sang circule à grande vitesse, mes doigts sont brulant, et ma tête parcouru par d'innombrable pensées.

- Ce n'est pas possible, continue Rowel.

- Pourquoi ça, demandais je en pensant qu'elle faisait référence à ma proposition.

- Ils ne peuvent pas avoir fait ça, répond elle en me surprenant.

Je comprends qu'elle puisse avoir du mal a avaler l'information. Après tout le Grand conseil a toujours tout fait pour la sécurité des surnaturels. C'est lui qui s'occupait de tout maintenir en ordre, de faire régner la paix et tous ici ont grandi dans l'optique qu'ils étaient comme des anges gardiens. Mais à ce niveau la c'est surtout du déni.

- Nous ne te demandons pas ce que tu penses de la situation. Tu siège a cette table pour une bonne raison alors reste concentrée sur ton rôle et oublie deux secondes cette annonce. A présent nous nous occuperons de gérer le royaume ensemble sans attendre de quelconque approbation alors je te conseille de te reprendre, dis-je d'une voix ferme que je regrette a moitié lorsque je me rends compte que je pourrait faire les choses en douceur, prendre mon temps de lui faire avaler l'information sans la bousculer trop fort.

Mais aussitôt elle hoche la tête et retrouve son air professionnel. Le regard de Lewis me brule dans le dos.

- Je pense qu'il est toujours trop risqué de nous allier aux cibles du mage noir. Nous pourrions devenir sa prochaine cible, commence Gusse.

- Dans tous les cas nous sommes sûre d'être dans sa ligne de mire, affirme Gaila.

- Parce que je suis là, terminais-je ce qu'elle ne disait pas. Il aura a un moment donné besoin de me tuer.

- Alors qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Créer les alliances.

Je vois que Rowel ouvre la bouche mais je reprends avant qu'elle ne parle.

- Nous aurons nous même besoin d'alliés lorsque-

Je suis moi même coupée par des bruits de luttes à l'extérieur.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Je me lève et porte directement ma main à mes lames en avançant vers la porte. Lewis se positionne devant moi et pose sa main sur mon épaule pour m'intimer de ne pas bouger. Il avance lui même et lorsqu'il ouvre les lourdes portes, j'ouvre les yeux grands. Je ne sais pas si c'est d'exaspération, de colère ou de surprise.

C'est surement les trois a bien y penser. Et pour cause, Ivan et Aedan sont au sol. Tous les deux sont maintenus par mes gardes personnels. La grimace de douleur sur le visage des deux jeunes me donne a moitié envie de rire, a moitié envie de les plaindre. Rire parce que leur tête est hilarante, les plaindre car je sais qu'ils ont mal. Lors de mes premiers entrainements j'ai pu expérimenter la force de leurs tortionnaires et je sais à quel point leurs prises peuvent être douloureuses. Au moins leurs épaules sont toujours en place.