𝗦𝗮𝘃𝗲 𝗠𝗲 𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗧𝗵𝗲 𝗙𝗹𝗮𝗺𝗲𝘀 - 𝗍𝗈𝖽𝗈𝖽𝖾𝗄𝗎

𝟷𝟸.

Un nouvel entraînement héroïque touchait à sa fin. Chaque élève se dirigeait alors, plus ou moins hâtivement, vers les vestiaires. Midoriya était l'un des premiers à être entré et entamait déjà de retirer son costume de héros, tandis que son cerveau tournait à plein régime, réfléchissant à toutes les notes qu'il ajouterait plus tard aux pages de ses nombreux carnets.

Un faible sursaut agita son corps et l'interrompit dans ses pensées lorsqu'une main, douceâtre et chaleureuse, effleura délicatement son dos dénudé, engendrant ainsi un frisson le long de sa colonne vertébrale. Il jeta un coup d'œil à sa droite et croisa le regard du bicolore, qui venait tout juste de le rejoindre. Ses joues chauffèrent légèrement en comprenant que les doigts qu'il avait sentis contre sa peau, étaient ceux de Todoroki. Quand il se surprit à souhaiter qu'il réitère ce simple geste, son visage le brûla davantage et il détourna les yeux. Alors qu'il observait le vert du coin de l'œil, un faible sourire échappa au plus grand face à sa réaction, qui l'amusait et l'attendrissait à la fois.

Le plus petit osa tout de même un regard en coin vers son ami, qui commençait lui aussi à se dévêtir de son costume afin de renfiler son uniforme. Plus que cela, il s'autorisa à contempler son corps partiellement nu, néanmoins, cela ne dura qu'un court instant. Bien vite, il remarqua les quelques traces noirâtres couvrant son bras gauche et, instinctivement, ses doigts survolèrent ces marques éphémères. Un furtif frisson parcourut le bicolore à ce contact contre sa peau puis, l'instant suivant, leurs iris se croisèrent.

«Todoroki, ton bras est brûlant, ça ne te fait pas mal ? demanda-t-il, une lueur d'inquiétude au fond des yeux.»

«Si, mais c'est suffisamment supportable.»

Shoto repoussa doucement sa main, puis entama d'enfiler et reboutonner la chemise de son uniforme.

«Fais attention tout de même à ne pas faire plus que tu ne le peux.»

«Ironique, venant de celui qui dépasse toujours ses limites et qui m'a déjà poussé, plusieurs fois, à faire de même, répliqua-t-il, adressant un regard à l'une des cicatrices présente sur le bras droit d'Izuku.»

«Tu n'as pas tort, admit-il, un faible sourire aux lèvres. Ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas te revoir coincé à l'hôpital, ajouta-t-il, baissant la tête alors que le rouge lui montait aux joues.»

Todoroki le dévisagea l'espace de quelques instants, durant lesquels il sentit une chaleur réconfortante naître à l'intérieur de sa poitrine. Quand le vert releva les yeux vers le plus vieux, ce dernier, dans un geste bref, insinua tendrement l'une de ses mains dans la douceur verdâtre de ses cheveux.

«Tu es gentil de t'inquiéter, Midoriya, mais ne t'en fais pas, je ne suis pas assez stupide pour ça, tenta-t-il de le rassurer.»

Alors que son visage lui paraissait étrangement proche du sien, le plus petit se retint d'amorcer un geste pour effacer cet espace entre eux et laisser leurs lèvres se toucher, se rappelant que la plupart des autres garçons était encore dans les vestiaires. Il n'eut pas le temps d'ajouter quelque chose que le bicolore quittait déjà la pièce, ayant eu le temps de se changer pendant que lui n'avait même pas terminé de retirer son costume. En se rendant compte de cela, Izuku revint à la réalité et s'activa à finir de se déshabiller pour ensuite se vêtir de son uniforme.

Quelques minutes plus tard, il délaissa à son tour les vestiaires, rejoignit Ochaco et Tenya, à peine quelques mètres devant lui dans le couloir, puis tous les trois se rendirent au prochain et dernier cours qui les attendait ce jour-là.

Pour cette dernière heure, le vert ne se concentra pas vraiment sur ce que leur enseignait Present Mic, étant plus occupé à remplir frénétiquement les pages de l'un de ses carnets. Il était d'ailleurs si absorbé par ses notes, qu'il sursauta sur sa chaise à l'entente de la sonnerie qui le ramena aussitôt à la réalité. Quelque peu déboussolé, il eut à peine le temps de noter les devoirs et de ranger maladroitement ses affaires, avant de regagner les dortoirs en compagnie de ses amis. Il aurait souhaité que Shoto fasse le chemin avec eux, mais il abandonna cette idée lorsqu'il le vit disparaître à l'angle d'un couloir, bien loin devant eux.