11- Dans le jacuzzi

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Je m'enferme dans la pièce et tente de retrouver une respiration normale. Ils ne sont peut-être pas aussi en colère que je le pense?

Dans le doute, j'envisage d'y rester dix ans jusqu'à ce que cela se tasse. Devant moi trône sur un plancher un immense spa pouvant contenir huit personnes. L'idée me prend d'en profiter puisque je n'ai rien à perdre. J'ôte mes vêtements pour ne garder que mon tanga et mon soutien-gorge noirs et trempe mes pieds avant d'immerger mon corps. La profondeur est telle qu'une fois à genoux, j'ai de l'eau au dessus des seins. Je tapote alors sur tous les boutons et prends le temps de me mouiller les cheveux en basculant ma tête en arrière.

— Ne bois pas l'eau, elle n'est pas propre, prononce une voix derrière le paravent.

Je me mets aussitôt à hurler de peur et me cache contre la paroi du bac. Changbin apparaît, vêtu d'un boxer moulant, je dirais même très moulant puisque j'aperçois la forme de son paquet sans difficulté. Une chaîne avec un pendentif autour du cou brille et attire mon attention. Il lève alors les mains pour m'apaiser.

— Je ne savais pas qui était entré. C'est pour ça que je n'ai rien dit. Puis je t'ai vu te glisser dans l'eau. Je peux avancer?

Je hoche la tête mais m'assure de couvrir de mes mains mon soutien-gorge pour ne pas dévoiler mon corps.

— Qu'est ce que tu fais là?

— Je pensais en profiter seul pendant que ça criait en haut. Tu sais pourquoi, au fait?

— Euh... Non.

Mon mensonge semble passer. Je n'ai pas envie d'évoquer avec lui le fait que Chan m'a mise dans une merde pas possible mais je verrai ça avec le principal concerné.

— Je peux entrer dans l'eau ou tu l'as privatisé?

Deux voix s'affrontent dans ma tête. La prudente et la cinglée. Mais cette dernière me repasse les mots de Yeonjun et semble vouloir lui prouver que je ne suis pas une coincée alors qu'il n'est pas là.

— Tu peux venir. Mais tu restes de ton côté.

— Pas de soucis. Ça me va.

Il enjambe le rebord et m'offre une vue imprenable sur son entre-jambe. Ce n'est pas possible, il a caché une aubergine dans son boxer car ce n'est pas humain une telle taille.

— Tout va bien?

— Oui. Je... Regarde.

Mon cerveau m'envoie un signal d'alerte sur ma bourde et me supplie de rectifier le tir.

— Tes beaux yeux. Évidemment.

— Merci.

Il se redresse et traverse l'espace pour poser sa main sur mes yeux et me cacher la vue. Je sens parfaitement son corps qui est maintenant à proximité du mien. Sa jambe entre les miennes, mon bras qui touche son torse et le souffle qui se répercute sur ma peau.

— De quelle couleur sont-ils?

— Trois.

Mon cerveau me fait signe qu'il prend une pause pour réfléchir sur mon cas désespéré.

— Je veux dire... marron.

Évidemment. Enfin je crois. Faites que j'ai raison.

— Perdu, me souffle-t-il à l'oreille. J'ai des lentilles ce soir.

Son doigt frôle mes hanches, me faisant frémir et provoque le frottement de ma poitrine contre son torse.

— Devine alors la couleur.

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