Chapitre 23

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Comment une semaine pouvait passer si lentement et la suivante si rapidement ?
Allie avait ce sentiment de stress permanent qui bouillonnait dans son estomac quand elle traversait la Manche à bord de l'Eurostar. Elle avait passé la semaine en compagnie d'Harry, quand elle n'était pas en cours. Elle avait revu les garçons qui avaient l'air de plus en plus enthousiastes quand ils la voyaient accompagné d'Harry. Mais dimanche était arrivé trop rapidement à son goût. Harry l'avait accompagné jusqu'à la gare lui avait offert un câlin beaucoup trop long pour n'exprimer que de l'amitié mais elle en avait fait abstraction et lui avait rendu.

Sa famille lui manquait beaucoup, naturellement. Mais ses retrouvailles avec Antoine, sa mère lui offrait des frissons d'horreur dans le dos rien que d'y penser. Et puis une discussion avec Camille (son ancienne meilleure amie) s'imposait, elle devait à tout prix s'excuser.
Heureusement, c'était son père qui venait la chercher à Paris ce jour-là. Elle lâcha sa valise et lui sauta dans les bras, son père était la personne la plus admirable au monde selon elle.

- Bonjour, dit-il en français ce qui l'étonna premièrement.
- Bonjour ! répondit-elle en retour.

Elle sortit de ses bras et reprit sa valise. Ils sortirent de la gare en parlant du voyage, de la météo en France et en Angleterre, et d'autres banalités en tout genre.
Ce ne fut quand ils quittèrent la capitale que son père ramena le sujet fatidique sur le tapis.

- Alors prêtes pour les retrouvailles avec ta mère ?
- Pfff m'en parle pas...
- D'accord, et avec Antoine alors ? Il est venu te voir, non ?
- Oui, c'était pas comme je l'espérais mais...
- Tu veux bien m'expliquer ?
- Je t'expliquerai arrivés à la maison, j'ai besoin de dormir là...
- Comme tu veux choupette

Elle sourit à l'utilisation de ce surnom complètement débile qu'il utilisait depuis qu'elle était née.
Allie s'endormir sans problème quelques minutes plus tard.

[...]

Son père la réveilla quand ils furent arrivés à destination, il faisait déjà nuit, elle tituba jusqu'à sa chambre et s'endormit après s'être mise en pyjama.

Le réveil fut difficile, elle resta au moins une demi-heure allongée dans son lit, à regarder le plafond, se répétant les paroles qu'elle pourrait dire à Antoine en le retrouvant.
La jeune fille ne pourrait y échapper, elle l'avait compris depuis longtemps.
Elle se leva à contre cœur, ses pieds cognaient le parquet dans un bruit assourdissant. Elle descendit les escaliers avec nonchalance et se dirigea dans la cuisine dans des mouvements tous aussi gracieux que les autres. Elle se prépara des Chocapics avant d'aller s'avachir dans le canapé à côté de son père, son bol entre les mains.

- Ta mère a appelé
- C'est vrai ? Qu'est-ce qu'elle a dit ?
- Elle t'attend pour le dîner
- Oh mon dieu !

Elle faillit renverser son bol de céréales sur son pyjama.

- Je parie qu'elle a invité Antoine...
- Pourquoi tu t'en fais tant à propos d'Antoine ?

Elle n'aurait su répondre elle-même.

- J'en sais trop rien... C'est tellement compliqué !

Son père soupira avant de regarder sa montre.

- Tu devrais te dépêcher choupette, il est 11h45...

Elle se leva très lentement et posa son bol dans l'évier avant de monter dans sa chambre pour s'habiller. Elle prit des affaires quelconques, même si elle recevrait des critiques de sa mère elle s'en contrefichait.
Quand elle sortit de la salle de bain, son portable vibra dans sa poche, elle n'y fit pas attention et descendit les escaliers la boule au ventre. La jeune fille enfila ses chaussures, embrassa son père et sortit dans le froid de son village natal. Ses joues rougirent aussitôt dû à la chaleur glacial de cet hiver.
Contrairement à Londres, aucune décorations ne décoraient le petit village ce qui le rendait une once effrayant pour la jeune fille.
Lorsqu'elle arriva devant la porte, elle se demanda si son cœur pouvait battre plus vite. Sûrement pas. Elle leva le poing prête à toquer à la porte mais celle-ci s'ouvrit sur sa meilleure amie. Du moins son ancienne meilleure amie.

Bonjour !
Je sais je suis encore en retard alors que je suis en vacances c'est pour ça que j'ai pris une grande décision ! Je vais reprendre le rythme d'un chapitre par semaine comme ça je pourrais aussi avancer mon autre fiction...
Je vous aime !
Elsa.

Once In A Lifetime You Were Mine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant