Chapitre 1 : Avancer

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Partie 1

"Je suis effrayé de tout ce que je suis, Mon esprit me semble être une terre étrangère, Le silence résonne dans ma tête" - Duncan Laurence

Présent :

🎵 Karah Hayes 🎵

Je me promène dans les rues de Seattle, l'air sucré et doux du printemps se pose délicatement sur ma peau. Les rues sont animées pour un mercredi matin. Les gens marchent à toute allure, pour la plupart le regard plongé sur leur portable. Je tourne sur ma droite et prends les énormes escaliers gris menant à des appartements luxueux.

Je m'engouffre dans l'ascenseur, appuie sur l'étage où j'habite. Une fois arrivée à l'étage onze, je vagabonde dans le grand et long couloir, des murs en marbre et un sol en parquet beige m'entourent. J'arrive enfin à mon appartement, du moins l'appartement de ma meilleure amie. Layla Collins.

Deux ans, que je me réacclimate à ma nouvelle vie, je l'ai donc rencontré il y a deux ans. Elle m'a récupéré dans les petites rues de ma ville natale quand elle était en voyage. Miracle qu'elle se promène dans ce genre de ruelles cachées du monde, sombres et détériorées. Elle m'a ultérieurement proposé de vivre chez elle. À cette période, elle cherchait une colocatrice pour combler l'espace vide de son géant appartement. Bien sûr, pendant un an, je n'ai pas travaillé apprenant à vivre dans ce nouvel environnement qu'elle m'offrait, redécouvrir le monde et surtout guérir pour devenir plus forte.

L'année qui a suivi, j'ai enchaîné des petits boulots. Layla a refusé que je paye un loyer, elle roule sur l'or grâce à ses parents et sa place haut placé dans leur société. Elle a essayé de m'expliquer en quoi consiste son job toutefois, je n'ai jamais réellement compris. Je sais juste que ses parents sont PDG d'une marque relativement connue de vêtements. Néanmoins, le rôle de Layla dans tout ça, je n'en ai aucune idée. J'ai quand même insisté pour payer une petite sommes du loyer. Elle a fini par accepter après de longues heures de négociations. Cependant, je ne donne pas plus de cent cinquante dollars par mois.

Je rentre dans l'énorme complexe, et encore ce mot est faible pour décrire la taille qu'il fait. Je suis toujours impressionnée par l'immensité de ce logement, je me demande parfois si ce n'est pas irréel que des appartements aussi grand existent. Le sol en marbre, des baies vitrées donnant un panorama incroyable sur Seattle. Je remercie les grandes vitres en verre qui nous offrent cette magnifique vue. J'adore me perdre à la contempler. Sans oublier les pièces supplémentaires que nous avons, trois salles de bains, quatre toilettes...

Enfin, bref, beaucoup trop.

Je suis reconnaissante de cette nouvelle vie, elle change énormément de celle que j'avais avant, c'est carrément l'opposée. Je méritais quand même un peu de confort après tout ce que j'ai vécu. Layla est au courant de mon passé, j'ai d'ailleurs beaucoup pensé qu'elle avait agi par pitié pour moi au début, avant de comprendre que ça lui faisait réellement plaisir de venir en aide aux autres, que mon histoire l'a beaucoup touché. Par la suite, une amitié forte est née entre nous. Un lien unique et incassable.

L'amitié.

Je rentre dans l'appartement. Layla est de repos aujourd'hui, elle est affalée sur notre énorme canapé en cuir beige, un paquet de pop-corn à la main. Sa chevelure blonde attachée en une queue-de-cheval haute, actuellement dans une tenue décontractée, elle porte quand même sur elle ce look de femme d'affaires qui lui va à merveille. Layla Collins est une femme splendide, elle est la pureté même, ses yeux bleu clair, sa taille fine et ses formes généreuses, elle est musclée, allant à la salle de sport cinq jours sur sept. Je ne sais pas comment elle fait. Je suis trop flemmarde pour aller soulever quelques poids pour mon propre plaisir, elle a essayé de m'y traîner, j'ai tenu deux semaines avant d'abandonner lâchement.

Archange (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant