Hi! J'espère que vous allez bien?
Encore merci infiniment pour tout. Pour vos commentaires malgré ma cruauté sur les précédents chapitres..?
La suite se trouve juste ici...!
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CHAPITRE 28
« Mon âme hurle des silences qui sont l'expression de la sonorité de mon coeur pour ainsi tant t'aimer. » -Orimar Leunam
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(Wait_M83)
Harry.
Je n'avais pas prévu de me rendre dans notre garage ce matin. Mais je n'avais pas prévu non plus cette insomnie, cette boule au ventre et dans la gorge, mes jambes tremblantes qui me mènent jusqu'où je n'ai jamais osé me rendre depuis que nous sommes arrivés ici. Je ne sais pas pourquoi maintenant. Peut-être parce que j'ai passé cette semaine à pleurer. Peut-être parce que cette dernière conversation avec Louis m'a bouleversée, au point de m'empêcher de dormir. Peut-être parce que j'appréhende de le revoir ce soir, d'entendre sa décision.
Mais peut-être aussi parce que je suis terrifié de commencer pour la première fois une nouvelle année sans toi, Aimée.
L'estomac retourné et les jambes tremblantes, je m'accroupis devant un des cartons rangés dans le garage. Papa et maman ont tout gardé. Tout. Ils n'ont voulu se séparer de rien. Il y a tous les meubles de ta chambre. Tout tes vêtements. Tes anciens jouets. Ton maquillage. Tes peluches. Tes cahiers, tes feuilles, ta guitare. Tout.
Il y a tout, sauf toi.
Je déglutis difficilement avant d'ouvrir doucement le premier carton en face de moi. Je peux sentir ma gorge se nouer encore plus alors que ma vue est rapidement brouillée par les larmes. J'en sors ton bonnet préféré. Celui que tu portais tout le temps. Il est gris avec juste un coeur noir de brodé. Je te l'avais offert un Noël et, depuis, tu ne le quittais jamais. Tu m'avais même remercié parce que ça t'évitait de coiffer tes boucles le matin avant de partir au lycée.
Je souris à travers mes larmes avant de poser le bonnet et de récupérer un sweat rouge. Celui-là, c'est papa et maman qui te l'avaient offert à force de t'entendre répéter toute la journée que tu avais craqué sur un sweat en vente sur internet. Tu leur montrais tous les jours, prenant bien soin de leur rappeler le nom du sweat. Je te regardais faire en riant discrètement jusqu'au jour où, lorsqu'on est rentré du lycée, le sweat t'attendait. Tu leur a sauté dans les bras en les remerciant mille fois.
Instinctivement, j'apporte le sweat à mon visage pour le sentir. Je retiens un sanglot lorsque ton odeur me frappe comme une violente claque. Ça sent encore ton parfum. Et je crois que je l'avais oublié. Comme j'ai parfois l'impression de ne plus me souvenir exactement de ta voix. Un sanglot m'échappe malgré moi et j'ai comme réflexe d'enfouir mon visage dans ton sweat. Un peu comme si c'était toi. Un peu comme si j'étais contre toi.
Est-ce que tu te souviens de la façon dont tu me réconfortais? Depuis qu'on était petits, tu enroulais tes bras autour de mes épaules pour me faire retomber contre toi. Maman nous retrouvait parfois comme ça alors qu'on ne savait pas encore marché. C'était juste une évidence depuis toujours. S'accrocher l'un à l'autre.
J'aimerais pouvoir encore m'accrocher à toi.
En même temps que je regarde ces objets qui t'appartenaient, je repense à tout. Et je me dis que c'était court, beaucoup trop court. Que j'aurais aimé vivre toute cette vie à tes côtés. Que j'aurais aimé faire ce jour de l'an avec toi. Que j'aurais aimé te parler de la façon dont je suis tombé amoureux pour la première fois. De cette première peine de coeur que j'ai peur de vivre aussi pour la première fois. Et j'aurais eu la chance de te voir tomber amoureuse aussi. Parce que tu tombais amoureuse de tout ce qui t'entourait. Un rien t'émerveillait.

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SILENCE [L.S] ✓
RomanceLouis ne débute pas sa dernière année de lycée de la meilleure des manières. Une violente bagarre entre lui et un camarade l'amène dans le bureau du proviseur qui lui annonce que c'est la bagarre de trop depuis ces deux dernières années. S'il ne veu...