Chapitre 21: Destruction

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"Réveille toi !"

Je suis secouée dans tous les sens. Lorsque j'ouvre les yeux, la tête de Chuck est à cinq centimètres de la mienne.

"Eh ben enfin ! Victor nous attends, dépêche toi !"

Je grogne. Le soleil est déjà haut.
Je vais aux cuisines ou je me fait charrier par les Cuistôts qui me donnent tout de même un morceau de pain et un abricot.
Je rejoins ensuite mon Maton qui m'envoie passer le balais dans la Ferme, seule pour une fois.
Je suis donc sur place lorsque la cloche sonne. Très pratique.

Notre table est aujourd'hui constituée de Chuck, Zart, Tim, Louis, Winston, Nicolas (qui a quitté les Coureurs et qui est donc Trancheur), Térésa et moi. Newt est toujours au chevet d'Alby et Thomas, dans le Labyrinthe avec Minho. La jeune fille et le rouquin sont très silencieux. J'essaie de les intégrer un maximum mais ce n'est pas une grande réussite.

Après deux heures, je suis libérée par Victor pour le reste de l'après-midi. Je vais retrouver les Sarcleurs et Zart m'envoie aider la nouvelle avec les framboises.

Nous discutons un peu, elle me pose des questions plus précises sur la vie dans le Bloc, sur moi, des renseignements sur les travaux. Elle s'ouvre vraiment plus quand elle n'est pas entourée par des garçons.

Nous finissons lorsque les deux Coureurs arrivent. Ils sont en avance. Térésa veut les rejoindre mais Zart nous envoie désherber les pommes de terre. Tim nous rejoint quelques temps après. Je discute avec lui une poignée de minutes puis pars. Je vais à la l'Abattoir et joue avec Brailleur.

Le soleil se couche lentement. Mais au lieu d'entendre la cloche qui nous annonce le dîner, nous voyons la Porte Est s'ouvrir. Brailleur commence à grogner, les oreilles en arrière.

Je regarde tout autour de moi. La Porte Ouest et la Nord sont également ouvertes. La cloche commence à sonner sans discontinuer. La panique prend part de moi. Des cliquetis métalliques se font entendre. Brailleur aboie contre eux.

Je regarde autour de moi. Des silhouettes courent dans le Bloc.
Brailleur fonce en direction des bruits métalliques en lançant des aboiements sonores.
Winston m'attrape le bras et me tire en direction de la salle des cartes.

Nous nous jettons à l'intérieur.
Juste avant de verrouiller la porte, après le passage de trois autres personnes, nous apercevons des créatures immondes et terrorisantes. Des sortes d'araignées aux six jambes de métal et au dard de scorpion.

J'étouffe un cri avec mes mains. Je me réfugie dans un coin, les genoux contre la poitrine et commence à me balancer d'avant en arrière. Les larmes dévalent mes joues et ma respiration me bloque dans mes poumons.

La peur prend possession de moi. Tout s'embrouille dans ma tête. Je n'arrive plus à respirer correctement.

Winston arrive devant moi et me parle, l'air paniqué, mais je ne l'entends pas. Un bourdonnement constant retentit dans ma tête.
Il m'attrape les épaules et me force à la regardé.
Plus j'essaie de me calmer, moins j'y arrive.
Il me met une claque qui me fait reprendre mes esprits.

"Je t'en pris, calme toi ! Ça va aller. Je te promet que ça va aller. Mais calme toi. S'il te plaît. Et ne fait pas de bruit."

Je m'accroche à lui et enfouis ma tête dans son torse, respirant son odeur, essayant de me calmer. Il m'entoure de ses bras et me chuchote inlassablement que ça va bien se passer. Je me calme légèrement.

Jusqu'au moment où un bruit de bois qui se brise éclate.
Un cri.
Des personnes qui hurlent le nom de Stan.
Winston me serre contre lui, me bloque la tête, m'empêchant de voir et de partir, me protégeant comme il peut.

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