Chapitre 2 : 24 heures

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" Arraiz Bidea, Espagne 00h51"





Térésa :








J'ouvre les yeux avec difficulté je l'avoue, un mal de tête me prend et l'envie de vomir aussi. Je constate que je suis en voiture, la tête de Salomé est posée sur mon épaule et sa main sur ma cuisse, elle est tellement mignonne... Elle dort profondément comme un gros bébé, je lui caresse tendrement les cheveux comme elle l'a fait quand j'étais à terre dans ces toilettes... Quand j'ai entendu sa voix, je me suis sentie tellement soulagée ! Je ne voulais que ça, ses bras, sentir ses bras me réconforter. J'ai vu, j'ai senti comme elle était mal et son pardon, son pardon avec ses larmes m'ont déchiré le cœur car en aucun cas elle n'est responsable. Salomé est comme ça, elle dira qu'elle n'a pas été là quand j'en avais besoin ou d'autre choses comme ça.

Ma petite Salomé ne t'excuse pas, ne pleure pas car mon cœur pleura encore plus que le tien. J'avais besoin de ta présence et tu as été là, tu m'as ramassé alors que je baignais dans mon vomis, tu m'as ramassé alors que je ne pouvais plus bouger, tu m'as ramassé et tu t'es occupée de moi comme tu sais si bien le faire, tu m'as ramassé et maintenant tu me ramènes chez moi, que demander de plus ? Ton pardon je n'en veux pas car tu ne dois pas t'excuser. Pourquoi veux tu t'excuser alors que tu as su répondre présente lorsque je criais à l'aide ? Moi je te demande pardon, ton état m'a achevé et je n'ai pas pu te rassurer... Je te demande pardon car j'ai entrainé tes larmes, je t'ai inquiété, je suis désolée que tu aies du me porter alors que toi même tu n'étais pas bien. Je suis désolée de t'avoir fait subir ça car si je n'avais pas joué la rebelle à deux balles nous n'en serions pas là. Alors pardonne moi Salomé et dors paisiblement maintenant car je vais mieux, grâce à toi.

J'ouvre la fenêtre parce qu'il fait horriblement chaud, ça faisait 2 bonnes années qu'il n'avait pas fait chaud comme ça pour un mois de juillet. L'air frais s'introduit peu à peu dans le véhicule et je profite de cette chaleur mélangée à ce vent frais, je profite de Salomé sur mes cuisses, je profite du moment et je ferme les yeux car quand je les réouvrirais, je serai à la maison et je me laisserai tomber dans une bonne nuit de sommeil dans mon lit avec Salomé.

















Gabriel :








Il fait horriblement sombre dehors et il n'y a pas un chat sur la route, pleine lune et pleins phares ce qui me permet de bien m'orienter sur cette route silencieuse, Tony est coté passager les yeux concentrés sur la route. Nous ne nous adressons pas un mot car on est tous les deux sur les nerfs ! Bordel il manquait plus que ça, devoir bouger mon cul pour chercher une nana alors que je m'en bas totalement les couilles... Putain Dean n'est pas le seul à se péter le crane pour cette mission, on est tous à bout de nerf et fatigués. Le seul moment où il a quitté la baraque c'était pour suivre ces fils de putes, il fera tout pour venger su primo mais en étant aussi impliqué il ne se rend pas compte qu'il devient casse couille au quotidien avec ses sautes d'humeur. Mais nous ne dirons rien parce que Tony et moi sommes les mieux placés pour savoir ce que Dean ressent. Il a soif de vengeance et il a donné corps et âme pour en arriver là, pour réussir à laisser sa vie, ses parents et sa casa. Pour réussir à reprendre le business de su primo en chute libre, réussir à encaisser sa mort, réussir à accepter de tuer pour la première fois, de faire ce qui est illégal, accepter de porter toujours un flingue à l'arrière de son jean. Il a réussi à changer son identité, sa façon d'être, à remplir son cœur d'une noirceur terrifiante, à devenir une personne sans émotion et sans pitié, une personne pleine de vice et de sadisme et j'en passe.

TérésaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant