MISSION 1 (partie 3) : L'Enlèvement

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La porte qui menait au garage n'en était une que depuis le tunnel. De l'autre côté, c'était un simple mur. Murielle, entra, enfourcha au plus vite sa fidèle voiture, Julie*, accrocha le petit appareil GPS à la vitre avant et s'empressa sauver sa petite-fille.

Trois kilomètres plus tard, une voix retentit et la fit déraper :

-Tu n'as pas besoin d'armes finalement ?

-JULES QU'EST-CE QUE TU FAIS LÀ ?

-Ben t'as demandé à Duroyama de faire tout ce que je lui demanderai, alors il m'a aidé à me cacher dans la voiture.

-D'accord.

Murielle venait de s'arrêter au bord de la route. Elle serra fermement le poing puis se détendit et reprit son chemin.

-Je suis armée en permanence. Dit-elle d'un ton serein.

Jules, qui s'attendait aux conséquences de la fureur de sa grand-mère espionne fut doublement surpris par cette révélation.

-En fait, il y a même des armes dans chaque pièce de la maison.

-Ah bon ?

-Tu vois dans les tiroirs de la chambre de Pierre ?

Jules rougit légèrement à leur évocation.

-Les billes sont des bombes.

-QUOI !?

Il avait manipulé, sans s'en rendre compte, de minuscules boules capables de lui broyer les mains... Jules n'en revenait pas...

-Dis Mamie... Est-ce que... Tu...

-Oui ?

-Est-ce que tu as déjà tué quelqu'un ?

Murielle n'eut pas le temps de répondre car elle venait d'enclencher la super vitesse de Julie. Ils étaient en campagne et la route était déserte, lieu idéal pour foncer.

Après un quart d'heure de silence, la voiture s'arrêta violemment devant le bâtiment et Murielle, en sortant, ordonna à son petit-fils un peu secoué de ne pas bouger, ce qu'il fit sans résister. Il la regardait par la fenêtre, d'un seul œil, effrayé à l'idée de voir sa grand-mère sortir un revolver de sa poche et descendre des gens. Jusqu'ici, il ne s'était pas dit que quelqu'un pouvait mourir par sa faute. Il s'était imaginé des aventures idylliques, un affrontement des gentils contre les méchants sans grand danger mais au moment où ils avaient parlé d'armes, au moment où il avait su qu'il avait touché des armes, il était redescendu sur Terre et avait réalisé que la vraie vie n'est pas aussi édulcorée qu'à la télévision. Il voulait quand même garder foi en Murielle et préféra l'observer.

Beaucoup plus confiante, l'espionne de choc s'avançait vers le petit entrepôt quand soudain, deux hommes tout en noir sortirent de la pénombre, deux hommes massifs, l'un armé d'un couteau dont le reflet, dû à un lampadaire, avait ébloui Jules, l'autre tenant ce qui lui semblait être une arme à feu.

"Et si c'était elle qui était en danger ?" Se demanda-t-il paniqué. Il commençait à douter d'elle, à la vue des deux hommes, aux costumes et lunettes noires, qu'elle comptait affronter vêtue d'une ridicule robe de maison à fleurs.

Il s'approchèrent lentement puis, suite à un coup de feu, Murielle esquiva vivement par un saut et arracha, pendant qu'elle était en l'air, son collier.

"Oh mon Dieu... La clé ? La clé est une arme ! J'ai pris une autre arme dans mes mains !"

Puis elle battit légèrement en retraite et fit un geste brusque en direction de ses assaillants.

Nom de code : M.A.M.I.E.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant