𝐋𝐈𝐓𝐓𝐋𝐄 𝐁𝐑𝐎𝐊𝐄𝐍 𝐇𝐄𝐀𝐑𝐓𝐒, 𝘒𝘢𝘨𝘦𝘺𝘢𝘮𝘢 𝘛𝘰𝘣𝘪𝘰

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒗𝒊𝒏𝒈𝒕-𝒄𝒊𝒏𝒒

          Et ce n'est pas comme si Tadatoshi pesait ses mots.
 
 

          D'ailleurs, en parlant du loup, l'adolescent se mit à tambouriner à la porte de son appartement. Il était encore en tenue de patinage, sortant tout juste de sa compétition. La médaille et la coupe de première place étaient rangées dans son sac, à l'abri entre deux vêtements. Sveta se leva rapidement, déjà agacée par cet inconnu qui n'arrêtait pas de frapper. Elle était encore en robe de chambre, les cheveux emmêlés, signe d'une nuit agitée. Elle ouvrit la porte, tomba nez à nez avec son élève qui la poussa pour entrer chez elle. Kaverina pesta, lui disant qu'elle ne l'avait même pas invité à entrer.
 
 

          « Tu peux me dire où t'étais ? demanda sèchement le garçon.
 
 

          ⸺ Je suis occupée là Asaki, on en parlera plus tard.
 
 

          ⸺ Non, non on en parle maintenant. T'avais dit que tu viendrais. T'avais dit que tu viendrais toujours et t'as loupé mes deux passages. T'es censée être ma coach, tu dois être là bordel.
 
 

          ⸺ Je sais, je suis désolée. J'étais occupée et j'ai complétement oublié.
 
 

          ⸺ Ah ouais ? Et tu faisais quoi de plus important ? »
 
 

          Sveta essayait de rester calme, ne souhaitant pas avoir une dispute avec le plus jeune, surtout qu'elle venait de se réveiller et n'avait pas vraiment les idées claires à cause de l'alcool ingéré. Elle semblait plutôt bien réussir à contenir l'albinos, mais c'était avant que le blond entre dans son champ de vision. Il s'adossa contre l'encadrement de la porte avec seulement un short enfilé.
 
 

          « Il se passe quoi ici ? prononça-t-il tout en bâillant.
 
 

          ⸺ Putain t'es sérieuse ? T'étais en train d'te taper le coach de Karasuno pendant que j't'attendais comme une merde ?!
 
 

          ⸺ Ah c'est lui Asaki ? Ukai venait seulement de comprendre la situation.
 
 

          ⸺ Tadatoshi, rectifia le concerné. »
 
 

          Sveta lui lança un regard noir, lui indiquant qu'il ferait mieux de se taire et de retourner dans sa chambre. Le blond leva les sourcils et recula doucement pour les laisser seuls. La Russe se pinça l'arrête du nez et soupira, essayant de garder son calme mais elle sentait déjà son corps bouillir. Ils étaient tous deux très impulsifs, alors les engueulades partaient souvent très loin.
 
 

          « Asaki, je suis ta coach donc surveille ton langage s'il-te-plaît.
 
 

          ⸺ Tu te fous de moi ? Putain vas te faire foutre, articula-t-il. J'en reviens pas que pendant qu'j'étais en train de stresser sa mère t'étais là à t'envoyer en l'air. C'est dégueulasse.
 
 

          ⸺ C'est ton comportement qu'est dégueulasse. J'ai une vie en dehors de toi et du patinage, c'est pas la mort si je rate une compétition, tu gagnes tout le temps.