Chapitre 42 : NYC

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Les lumières de la ville commençaient à scintiller au loin. Dans quelques kilomètres ils atteindraient la banlieue New-yorkaise et leur périple toucherait enfin à sa fin. Maeve étira ses jambes et les allongea sur le tableau de bord devant elle. L'animateur radio répétait les mêmes informations pour la troisième fois depuis qu'ils étaient partis et finissait inlassablement par un bulletin météo des plus déprimant en cette fin novembre.
Elle suivaient des yeux les milliers de lueurs qui grossissaient au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient de la ville. On aurait dit une envolée de lucioles qui se dirigeait droit vers eux et irradiait le ciel.

- A quoi tu penses ? Demanda Bucky.

- A cette femme qu'on a laissé sur le bord de la route. J'espère qu'elle se remettra vite.

Elle avait sincèrement l'air inquiète, pourtant le ton de sa voix était monocorde. Ce décalage entre ce qu'elle ressentait au fond d'elle et ce qu'elle laissait paraître était toujours bien trop important. Parfois elle avait l'impression que le trop plein d'émotions la brûlait de l'intérieur, mais elle n'arrivait tout simplement pas à les laisser s'exprimer, et ça, ça faisait encore plus mal.
Avec le temps Bucky avait appris qu'il ne fallait pas se fier aux apparences avec elle.
On dit que les yeux sont les fenêtres de l'âme et c'était particulièrement vrai pour Maeve. Elle pouvait hurler, frapper, paraître forte ou rester impassible alors que ses iris reflétaient la tempête sous son crâne. La plupart des gens pouvaient aisément se laisser berner, mais pas lui. Il était passé maître dans l'art de cacher ses émotions bien avant elle.

- Je suis sur que ses collègues l'ont trouvé  dès qu'on est partis, la rassura-t-il.

Il éteignit la radio, coupant Taylor Swift au beau milieu de son refrain.

- On va laisser la voiture à Brooklyn, portes ouvertes, clés sur le siège. Ensuite on se rend à l'entrepôt.

Il désigna d'un signe de tête le cercle dessiné sur le plan.

- Et on fait quoi si Smith a déjà récupéré l'arme ?

Cette hypothèse était peu probable sachant qu'il focaliserait ses recherches sur l'ancienne demeure de Stark et sur un coffre à la National Bank, mais il était là depuis plus longtemps et ils devaient envisagés tout les scénario possibles.

- On lui reprendra, répliqua Bucky comme si c'était une évidence. Quoi qu'il en coûte.

Elle hocha la tête. Heureusement qu'un d'eux restait optimiste. C'était d'ailleurs plutôt ironique que ce soit lui qui endosse ce rôle. On ne peut pas vraiment dire qu'il soit connu pour cet aspect de sa personnalité.
Bon...En réalité, il n'était pas plus optimiste qu'elle, mais il fallait bien garder espoir sinon à quoi bon ?

Le trafic était dense en ce début de soirée et ils durent s'armer de patience avant de pouvoir rejoindre Brooklyn. Une fois le véhicule abandonné, ils se rendirent à l'entrepôt indiqué par Pepper. C'était au sous sol d'un immense building pourvu de toutes les dernières technologies de Stark Industrie. Camera à reconnaissance faciale, accès sécurisé par scan rétinien, reconnaissance vocale,  une vrai forteresse.

- Quelles inventions peuvent justifier autant de précaution ? Pensa Bucky à voix haute.

- Le genre d'invention capable d'anéantir tout un système politique, économique et social en un claquement de doigts.

Il leva les sourcils et pencha la tête sur le côté en signe d'approbation. Forcément vu comme ça...
Ils restèrent en retrait, dans un des seuls angles morts des caméras et observèrent les allers et venues. Le sous sol était uniquement accessible par le hall de l'immeuble.

After The EndOnde histórias criam vida. Descubra agora