/!\ PAUSE /!\ : La Lune est le rêve du Soleil - Hunter x Hunter Fanfiction

Chapitre 2

« Tu as ses cheveux... »

J'effleurais d'un geste gêné mes cheveux gris, seul trait hérité de ma mère.

« En ce qui concerne tes yeux, tu tiens plus de moi...Quoique, je retrouve un peu de son effronterie dans ton regard. »

J'écarquillais les yeux, et me retint d'effleurer mes iris bleues. Pourquoi évoquait-il tout cela maintenant ? D'ailleurs, je ne trouvais pas que nous nous ressemblions.

« Père, malgré tout mon respect, je n'arrive pas à voir où vous voulez en venir... »

Je laissais la phrase en suspens. Mon père me dévisageait à présent, les yeux grands ouverts. J'avais l'impression qu'il me voyait pour la première fois, comme si, pendant toutes ses années, un filtre s'était posé sur ses yeux à chaque fois qu'il me regardait. Je ne prononçais plus un mot et le laissais détailler mon visage depuis la racine de mes cheveux jusqu'à mon menton. Soudain, il se leva et me tendit son bras.

« Bien, allons dîner, tu dois certainement avoir des tas de choses à me raconter ! »

Je restais muette devant ce geste mais finit par attraper le bras qu'il me tendait avec hésitation, légèrement suspicieuse. D'une voix forte, il appela Kurapika et lui ordonna de faire préparer la voiture, nous partions. Je vis ses yeux m'effleurer légèrement lorsqu'il se retourna et je lui sourit pour le rassurer. Alors que nous montions dans le véhicule, ma nourrice m'attrapa me bras.

« As-tu un idée de ce qu'il essaye de faire ?

- Non, aucune...Nounou ?

- Mmmmhhh...Oui ? »

Je déglutis.

« Il a évoqué ma mère... »

Elle se figea et tourna vers moi un regard d'incompréhension total. Elle sembla vouloir dire quelque chose, mais se ravisa au dernier moment et me fit signe de monter. Je lui jetais un regard par la fenêtre et la vit mordiller son ongle d'un geste nerveux. La voiture démarra en trombe et je la perdis de vue. Je me concentrais sur le siège devant moi et mon plongeais dans mes pensées. Mon père en fit autant et je lui en fut reconnaissante, je n'avais vraiment pas l'énergie de tenir la conversation. Je profitais du trajet pour remettre mes idées en place et me promit de ne plus dévoiler mes réactions avant de savoir ce que mon père avait derrière la tête.

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Une fois arrivé devant le restauration, mon père me surprit une seconde fois en m'attrapant la main avec un petit sourire et en me conduisant jusqu'à notre table. La vaste pièce dégageait une chaleur agréable, une légère odeur de fleur d'oranger y flottait et la décoration, bien que sobre, donnait une impression de puissance. Je m'étonnais d'ailleurs que mon père m'emmène dans un endroit pareil, lui qui privilégiait d'ordinaire la grandeur et l'honneur, qu'il m'emmène dans ce lieu qui me semblait intime me troublait.

Le beau serveur brun nous fit asseoir puis nous tendit avec un gentil sourire un menu chacun. Je commençais à parcourir les noms de plats lorsqu'un petit toussotement se fit entendre de l'autre côté de la table. Mon père avait déposé sa carte et me fixait à présent, comme s'il attendait quelque chose de ma part. Me rendant compte de mon impolitesse, je m'empressais de l'imiter et attrapais mon verre déjà rempli d'une eau claire.

« Alors, comment vas-tu ? »

La question me déstabilisa et je faillis avaler de travers. Je m'essuyais discrètement la bouche et répondis d'une voix mal assurée :