Tu es partout

Chapitre 2

Chapitre 2

Hera

Il me plaqua contre le placard. Il était tellement proche que je sentais sa respiration, sa chaleur, son odeur... Mon regard était plongé dans le sien. Il rapprocha petit à petit ses lèvres aux miennes. La seule chose qui me traversa l'esprit à cet instant même c'est : « embrasse-moi ».
Soudain je repris conscience de la situation et le repoussa brusquement.
Il grimaça d'un air égoïste. Je pris mon contrat ainsi que les clés de la maison.

- Jusqu'à que l'on règle ce problème, tu ne monteras pas à l'étage car c'est là où ce trouve ma chambre. Tu seras toujours habillé. Tu n'inviteras personne, même pas ta famille et-

- Mes parents sont morts, donc je ne pourrais, de toute façon, pas les ramener, me dit-il en me coupant la parole.

- Je-J-Je suis désolée...

- C'est rien. Et pour ce qui est de tes « règles », je n'en accepte aucun. Je suis souvent amené à ramener une personne chez moi, et je traîne souvent torse nu...

Je commença à rougir...

- Oses ne pas les respecter ! le menaçais-je.

Je monta dans ma chambre pou m'habiller, puis pris mon sac de cours et me dépêcha d'aller en cours. Je remarqua qu'il ne me reste que 15 minutes, et en bus je n'arriverai jamais à temps. C'est là que je regretta fortement de ne pas avoir acheté une voiture...
J'aperçus Dylan, qui sortait de la maison, bien habillé et coiffé. Il s'approchait à grands pas vers moi, je me suis rendu compte, un peu tard, que j'étais juste devant la porte de sa voiture.

- Tu veux que je te dépose, me lança-tu-il avec un clin d'œil.

Je n'avais pas le choix... J'ai accepté.

On ne parla pas tout le long du trajet, seulement des regards de temps en temps.
Il s'arrêta devant l'université.

- Bonne journée, me répondît-il.

- Merci, répondis-je froidement.

Je n'aime pas du tout CE Dylan...

Arrivée dans la salle de cours, je toqua à la porte. On me dit d'entrer. La professeure était très gentille, beaucoup plus gentille que mes anciens professeurs. Elle m'expliqua tous ce dont je devais savoir, et avant de me demander de m'asseoir, elle me proposa de me présenter à la classe, soit devant une soixantaine de personne... J'avais les oreilles rouges.
Je fis un pas en avant et commença :

- Bonjour je m'appelle Hera Ardisen. Je suis à ma 5ème année d'étude en architecture d'intérieure. J'ai 23 ans, et j'adore lire.

- Tu es en couple ? me lança un élève qui se trouvait au fond de la classe.

J'aperçus à peine son visage.

- Non, je suis célibataire, répondis-je d'un air nerveux.

- Content de l'entendre, ajouta-t-il.
Je sentis mes joues rougir et mon cœur battait à une vitesse anormal.

Je m'installa dans une place libre à côté d'une fille, aux cheveux blonds, avec des yeux bleus, mais un bleus que j'avais encore jamais vu. J'aurais aimé avoir les mêmes yeux.
Lorsque le cours avait fini, je sortis et je vis mon frère m'attendre devant la porte de l'université avec sa voiture. Je panique. Je panique. Je panique ! Comment je vais rentrer chez moi alors que il y a Dylan dans ma maison. Mon frère va me tuer s'il l'apprends. Il faut que je trouve une solution. De plus, mon frère habite à Los Angeles, donc il a dû faire un long trajet et je pense qu'il compte rester au moins 2 jours chez moi. Il faut que j'appelle Dylan. Putain !

- Hera ! s'écria mon frère, tout content.

- Cayden ! m'écriais-je, en faisant mine de rien.

- Tu m'a manqué Hera.

- Toi aussi Cayden.

Après nos retrouvailles, il me conduit chez moi. Mon corps était en panique totale...
Lorsque nous sommes arrivés, on descendit, et merde ! Il y avait les chaussettes à Dylan dans le jardin. Mon frère le remarqua.

- Depuis quand tu mets des chaussettes grande comme ça ? me demanda-t-il.

- J'avais commandé ces chaussettes sur SHEIN, mais ils sont arrivées un peu grand, et pour quelques euros je n'ai pas voulu les faire rembourser.

- Ah d'accord.

- Si tu veux tu peux les prendre, lui proposais/je en sachant parfaitement qu'elles appartiennent à Dylan.

- Non merci, j'ai déjà assez de chaussettes, me répond-y-il en lâchant un léger rire.

J'espère ne pas trouver d'autres affaires à Dylan ! Parce que cette fois, je n'aurais plus d'excuses.

Je rentre en première dans la maison, pas de Dylan en vue. Pas d'affaires à Dylan non plus. J'ai senti un grand poids se lever de mes épaules. Je dirigea mon frère au salon et lui dit de patienter le temps que je prépare quelque chose à manger.
Je rentre dans la cuisine et j'aperçois un post-it sur le réfrigérateur où il est écrit « numéro de téléphone à Dylan ». Je décrocha le post-it aussi tôt et ajouta son numéro dans mes contacts.
J'ai bouillir de l'eau chaude, puis j'ai pris 2 paquets de nouilles instantanées et y ajouta l'eau bouillante. Une fois la mixture fini, j'ajoute quelques sauces et me dirige vers le salon avec 2 baguettes en main pour manger.

- J'étais sûr à 99% que tu allais ramener des nouilles haha.

- C'est tout ce que j'ai chez moi pour l'instant, la prochaine fois je te ferais un bon plat Cayden.

Nous finîmes de manger. Mon frère me demanda où ce trouve la salle de bain, car apparemment il avait transpiré... Et effet c'était le cas.
Dès qu'il monta l'escalier je sortis mon téléphone de ma poche. J'appelle Dylan. Personne ne décroche. Je revérifie que c'est le bon numéro oui rappelle encore une fois. Cette fois ci il décroche :

- Allo ? fit une voix que je reconnaîtrais n'importe où.

- Dylan ? lançais-je.

- Vous êtes ? interrogea-t-il.

- C'est moi, Hera.

- Ah Hera. Tu veux quoi ? me dit-il.

- Ne viens pas à la maison pendant 2 jours.

- Et pourquoi ça ?

- Mon frère est venu me rendre visite, s'il te voit sous le même toit que moi, il te tueras, et moi je ne pourrais plus jamais vivre seule...

- Haha je comprends ton frère, et il me plaît. Je rentre ce soir à 22h.

- Tu rigoles ?! Je te dit de ne pas venir pendant au moins 2 jours, et toi tu me signale que tu viens ce soir ?! dis-je en panique et colère.

- Il arrive dès moment où je ne rentre pas pendant 1 semaine car il y a trop de patient à l'hôpital. Malheureusement pour toi, en ce moment je suis plutôt libre. Tu n'as qu'à trouver une excuse, ce n'est pas mon problème.

Il me raccroche au nez. La colère me monta au nerfs. « Dylan je te déteste ! »