Chapter 27

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« Salut Thomas »

L’intéressé leva la tête, qui tourna au rouge en voyant Newt et Minho entrer dans la pièce. Il n’avait pas oser retourner dans la chambre et avait conseillé aux autres de s’en abstenir également. Qui savait ce que ces deux-là pouvaient faire seuls dans une chambre ? Il rougit plus fort encore tandis que l’idée prenait forme dans son esprit. Il détourna le regard, embarrassé. Pourquoi avait-il forcé cette fichue porte ?

« Tout va bien ? » insista Minho en s’asseyant à côté de lui avec son bol de céréales. Newt lui lança un regard appuyé, du genre « N’abuse pas non plus, fous lui la paix ! ». Mais Minho comptait bien assumer sa décision, et tant pis si c’était aux dépends de Thomas. Newt en avait besoin, il entendait au moins lui offrir cela. Thomas croisa son regard.

« Je suis vraiment désolé les gars », bégaya-t-il, « hier soir je ne voulais pas vous interrompre ».

« Eh relax, ce n’est pas grave », assura Newt. Il hésita avant de voir la réaction de Minho.

« Newt a raison, et puis ça t’apprendra à ouvrir sans frapper ! »

Thomas lui balança un coup de coude dans les côtes. 

« Aïe ! C’était pourquoi ça ? » 

« J’ai frappé, mais personne ne répondait. Et vous veniez juste de vous embrouiller sec, j’avais peur que ça ne devienne violent. »

Minho fit un clin d’oeil à Newt : « C’était violent en effet, non ? ». 

Newt rit de bon coeur, manquant de recracher sa bouchée de céréales, heureux que la tension retombe. 

« Epargnez-moi les détails, d’accord ? » railla Thomas, un petit sourire aux lèvres, les yeux pétillants. « Et puis j’ai été suffisamment puni, j’ai dû dormir par terre ! »

« Ecoutez-le, le martyr ! » ricana Minho, « on te fera une place cette nuit, ne t’inquiète pas », poursuivit-il en s’approchant de plus en plus de son pote, le mettant clairement mal à l’aise. 

Newt éclata de rire avant de tirer le bras de Minho en arrière, l’écartant de Thomas: « Ça suffit, arrête ! ». Pause. « De toute façon il n’y pas de place pour lui ». 

Ce fut au tour de Minho d’éclater de rire : « Ce n’est pas que mon blondinet ici présent serait jaloux ? ».

Sans y penser, il abandonna son bol sur le sol, se leva et planta un baiser sur les lèvres de Newt. Surpris, le Glader ne réagit pas. C’était un sacré progrès, et Minho avait eu l’air parfaitement naturel. Newt sourit, le tira par la chemise pour lui rendre son baiser.

« Bon, bon, bon les tourtereaux ! C’est bien gentil mais je ne suis pas au cinoche, merci ! » s’indigna Thomas pour leur rappeler sa présence. 

« Pas faux » marmonna Newt contre la bouche du Runner. 

Il s’écarta, ramassa le bol de Minho et le lui rendit. Ils se fixèrent un long moment, engloutissant leur petit déjeuner. L’un comme l’autre ne pouvait réaliser qu’ils avaient passé le pas. Un couple. L’idée semblait folle. Et tellement géniale. 

Thomas se racla la gorge. « On s’étouffe dans toutes ces hormones, vous ne trouvez pas ? » tenta-t-il en se levant.

« Hey, t’es parti où ? » lui lança Minho

« Dans mon lit rattraper ma-« 

« Alors là c’est hors de question mon pote ! » l’interrompit-il en tirant Newt par le bras pour l’arracher du sol, leurs bols abandonnés une fois de plus, vides.

Assumer and never surrenderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant