L'amour m'a tué, l'amour m'a sauvé

Chapitre 46

Après avoir subi une attaque de câlins de la part de mon « petit ami » comme il s'amuse a le répéter, je vais me préparer pour le travail

Aujourd'hui, je vais revoir Ahmed et sûrement tous les autres employés puisque la réunion a lieu dans leur entreprise

Ils m'ont vu à la limite de la dépression après avoir quitté mon travail, aujourd'hui je dois être là plus rayonnante pour qu'ils comprennent à quel point ils ne me sont pas importants

J'opte pour un maquillage assez nude, j'enfile un pull blanc avec un pantalon droit noir et la veste qui va avec puis j'enfile mes escarpins noirs

Mes cheveux sont laissés lâchés mais je les arracherai sûrement au cours de la journée

Je rejoins Lyes qui m'attend et nous nous dirigeons vers l'entreprise de mon géniteur

Une fois arrivée, je vois Ahmed attendre au pied de la porte accompagné de quelques uns de ses employés que je reconnais pour la plupart

Lyes : ne bouge pas

Il sort de la voiture et s'en meme saluer Ahmed, il fait le tour du véhicule pour m'ouvrir la porte et me tend sa main

Je souris et la prends puis sors à mon tour, me mettant près de lui
Nous avançons devant eux et je vis Ahmed faire de gros yeux en me voyant

Tu croyais que j'allais me suicider pour ta gueule connard ?

Ahmed : heureux de vous rencontrer, je ne savais pas que vous étiez venu accompagné

Lyes : J'ai toujours besoin de ma vice-présidente pour mes nouveaux contrats

À quel moment je suis devenu vice présidente ?
En tout cas, sa réponse ne laisse pas Ahmed de marbre et celui ci se met à bégayer je ne sais quoi tout en me fixant

Ahmed : entrez je vous en prie, nous allons aller dans mon bureau

Je tousse légèrement en entendant « mon bureau »
Mdr dans quelques mois, je vais tout vous retirer, absolument tout

La réunion fut très pénible et ils sont revenus sur tous les points
Comme prévu, Ahmed n'a même pas remarqué l'énorme piège dans lequel il était en train de tomber

Lyes : bien, vous avez des choses à rajouter ?

Ahmed : et bien je pense que ça sera tout

Lyes : Elyssar tu penses quoi du contrat ?

Cet encule d'Ahmed me fixa à nouveau, priant sûrement pour que je lui dise de signer le contrat, il ne sait même pas que c'est le contraire qu'il devrait souhaiter

Moi : tout est bon, tu peux signer

Ahmed : merci

Moi : ce n'est pas pour vous je je l'ai fais mais pour les bénéfices de l'entreprise qui m'emploie

Mon ton sec et sévère laissa place à un silence pesant que Lyes combla en me tendant le document signé

Lyes : tu peux y aller je dois d'abord échanger quelques mots avec Monsieur

Moi : bien, je t'attends à la cafétéria

Lyes : je te rejoins vite

Je lui souris et quitte la salle de réunion, traversant la tête haute les couloirs

Les personnes ou étaient anciennement sous mes ordres s'approchèrent et se mirent à chuchoter, toujours aussi affamés de commérages hein..

Employé 1 : Madame Elyssar Belya ?

Moi : que puis-je pour vous ?

Employé 2 : oh mon dieu c'est vraiment vous ! Le directeur nous a enfin ecouteee !

Moi : de quoi parlez-vous ?

Employé 3 : Vous êtes là pour revenir travailler avec nous n'est ce pas ?

Employé 1 : on était tellement stupide à croire que vous étiez une imbecile, en réalité depuis votre départ on enchaine les pertes de contrat

Je mords ma joue pour ne pas exploser de rire à leurs gueules
Bien fait.

Moi : ce n'est absolument pas mon problème, je travaille désormais ailleurs. Bonne continuation

Je continuai mon chemin jusqu'à l'ascenseur et rejoignit la cafétéria, profitant de ce moment pour me prendre un petit café

Je lis quelques articles sur mon téléphone quand je sens une main se poser sur mes épaules

Croyant qu'il s'agissait de Lyes, j'éteins mon téléphone et souris joyeusement
Sourire que je perds très vite en voyant le visage d'Ahmed devant moi

Je m'empresse d'enlever sa main de mon épaule et le égarer méchamment

Moi : je peux savoir qui vous a permis de me toucher ?

Ahmed : Ely je t'en prie ne sois pas comme-

Moi : je vous interdis de m'appeler comme ça, contentez vous de rester professionnel, c'est tout ce qu'il vous reste

Ahmed : Je t'en prie écoute moi, depuis ton départ tout a changé. Tout le monde a ouvert les yeux, même ton père... ! Écoute, je sais que j'ai été un véritable connard mais avant c'était bien..

Il m'a tellement déçu que la seule réponse que j'avais à lui apporter était un éclat de rire, et non plus une larme

Ahmed : je suis sérieux ! Pourquoi tu rigoles ?!

Moi : les « avant c'était bien » ne sont pas une raison pour tout recommencer

Ahmed : Mai-

Moi : tu sais quoi ? Notre rupture a été une bonne chose. Elle nous a fait gagner du temps, parce que j'en ai trop perdu à tes côtés

Ahmed : t'as passé 9 ans à m'aimer ! Ne me fais pas croire que t'as tout oublié comme cela

Moi : c'est bien ce que je dis, j'ai perdu 9 précieuses années de ma vie. Et tu sais pourquoi j'ai perdu mon temps ? Parce que je l'ai dépensé corps et âme dans une relation vaine et vide de sens

Ahmed : on peut toujours tout recommencer.. notre histoire peut évoluer

Moi : Pour évoluer, elle mérite des efforts. Mais avec toi, j'ai passé mon temps à jouer un rôle, le rôle de la petite femme parfaite. Et fut un jour où j'ai été épuisé de jouer ce rôle. Maintenant, je suis qui je suis, avec mes cicatrices et mes poumons pourris mais je suis bien plus heureuse depuis quelques mois qu'en 9 ans avec toi

Ahmed : Je n-

Je me lève et prends mon sac pour m'avancer vers Lyes qui sortait de l'ascenseur

Moi : oh et avant que tu ne te fasses des idées, il n'y a plus de « nous » et « notre histoire » s'est terminée. Je suis passée à un autre livre, beaucoup plus intéressant. Adieu et bonne continuation avec ta femme

Je m'avance vers mon nouvel amour et me faufile dans ses bras tandis que le regard d'Ahmed me transperce le dos

Comprenant la situation, Lyes se contente de me garder dans ses bras le temps que je reprenne mes esprits

J'ai toujours cru que l'orque eue le reverrais, je lui hurlerai dessus, que je l'insulterai et le frapperai mais en fait, je veux juste ne plus jamais lui parler

Lyes : on rentre..

Il embrasse mon front et je le suis jusqu'à la voiture