Le soleil en clair-obscur
Joue à travers la ramure,
Poussant dans le ciel azur
Ses moutons de coton pur.
Ses rayons presque distraits
Caressent ma peau diaphane
Comme pour chauffer mes traits
Pour éviter qu'ils ne fanent.
Le vent souffle dans les feuilles ;
Les parfums de fleurs me cueillent ;
Le chœur des oiseaux m'enchante
Et bat dans ma cage aimante.
Le printemps pousse en mes veines
Une sève vigoureuse,
Et tandis que fuient mes peines,
Je jouis d'une vie heureuse.