Insomnie

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Un somme nie l'évidence que le monde tourne encore

Un somme nie l'innocence de la nuit qui s'écoule

Un somme nie l'arrogance du désir qu'on refoule

Un somme nie l'ingérence des rêves qui nous dévorent


Alors je ne dors plus pour vivre davantage

Alors je ne dors plus pour suivre les nuages

Alors je ne dors plus et succombe à ma rage

Alors je ne dors plus et contemple ma cage


Et la fatigue m'use chaque instant un peu plus

Et la fatigue rue en tout temps et me tue

Et la fatigue rit de me savoir perdu

Et la fatigue m'abat et moi je n'en peux plus


Alors mon insomnie bascule dans le noir

Et le noir du sommeil efface le réel

Et le réel se pare de couleurs et de phares

Des phares qui me regardent et dont les yeux me gèlent


Au réveil je suis mort et c'est la vie qui naît

Qui naît autour de moi dans un concert de voix

Des voix qui me dispersent au sortir de chez moi

Chez moi comme une tombe que je fuis à grands pas

Aubes et crépuscules 2/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant