Le Royaume d'Aleyna T.1 [ EN REECRITURE]

𝙲𝚘𝚗𝚗𝚎𝚡𝚒𝚘𝚗 ( 𝟷/𝟹 )

En arrivant à destination, je regarde au loin le groupe de personnes, qui peu à peu, sont en train de devenir de très bons amis.

Maman... j'imagine que ça a dû être les meilleures années de ta vie lorsque tu étais ici.

En arrivant vers Rosa, je la regarde me scruter l'air inquiet.

- Ne t'inquiète pas, tout s'est bien passé.

- Donc ta mère est bien...

- Oui, ma mère est la personne que nous avons vu sur le portrait.

Je lui fais part de ce que m'a confié Madame Wylia un peu plus tôt, et lorsque nous avons fini de débattre sur le sujet, nous rejoignons les garçons dans l'eau.

Comment ma vie a-t-elle pu autant changer.

Je repense alors à ce que Dame Lina m'a dit lors du bal et à son fameux bout de papier. Maintenant que j'en sais plus, je comprends mieux tout ce qu'elle voulait me dire. Elle a sûrement dû connaître ma mère, et les personnes que je dois trouver également.

Une fois de retour dans ma chambre, je sors le petit mot de sa cachette et relis les noms inscrit dessus : la première personne est Nela, et juste à côté, est inscrit "Aequoris".

Il faut que j'arrive à avoir une autorisation pour aller là-bas.

Je remets la note à sa place en regardant par la fenêtre : le soleil est en train de se coucher et cela rend le ciel magnifique.

Il n'est pas très tard, je ne risque donc rien à aller m'installer dehors avec mon livre.

Je prends place sous mon arbre fétiche en regardant le soleil disparaître à l'horizon.

- Alors mademoiselle ? Qu'est-ce que vous faites ici ?

Je me retourne et vois Gabriel appuyé contre l'arbre.

- Je voulais rester un peu dehors, et ici c'est le meilleur endroit pour regarder le coucher de soleil.

Il rigole en se laissant glisser à côté de moi.

- Comment ça va depuis le bal ? Avec Castiel et tout ce qui s'est passé aujourd'hui, je suppose que tu n'as pas eu une seule minute à toi.

- Tu es sûr de vouloir parler de lui avec moi ?

- Mais oui, je t'ai dit que tout était ok pour moi. Je ne veux pas te perdre et vu ce qui se passe pour toi en ce moment, un ami est ce dont tu as le plus besoin.

- Ce n'est pas faux, mais encore une fois, il n'y a rien avec Castiel. Le soir du bal il m'a embrassé mais il a tout gâché la minutes d'après.

Je lui raconte ce qu'il s'est passé ce soir-là et ce qu'il m'a dit. Contre toutes attentes, Gabriel éclate d'un rire franc.

- Alors lui, il n'est vraiment pas croyable ! Tu sais Léna, il n'a jamais eu besoin de "parler" aux filles, il ne sait pas du tout s'y prendre. Je pense que tu devrais lui laisser une chance de s'exprimer.

Cette complicité avec Gabriel m'a manqué. J'avais peur qu'après le bal il s'éloigne un peu, mais je suis ravie de voir que je me trompais. Nous continuons à discuter en retournant à nos chambres respectives juste avant de nous souhaiter une bonne nuit.

Le lendemain matin lorsque, je rejoins les autres à la cantine, je ne perds pas de vue mon objectif : l'autorisation pour aller voir le peuple Aequoris. J'aperçois la directrice avec tous les autres professeurs et décide de sauter sur l'occasion.

- Excusez-moi Madame Soleno, puis-je vous déranger un instant ?

- Oui bien sûr Léna, comment puis-je vous aider ?

- Je voulais savoir si cet après-midi je pouvais quitter l'institut car j'aimerai aller voir le peuple Aequoris. Votre cours d'hier matin m'a donné envie d'en voir plus.

Elle semble réfléchir.

- Je ne vois pas d'inconvénients à ce que vous y alliez, mais le seul problème est que vous ne savez pas où se situe le village. Vous pourriez y aller avec un de vos camarades, qu'en pensez-vous ?

- A vrai dire, j'aurais préféré y aller seule. Vous êtes tous aux petits soins avec moi depuis quelques jours, et c'est vraiment attentionné de votre part, mais j'aimerais réussir à me débrouiller seule.

Contre toutes attentes, elle me regarde avec un sourire remplit de bienveillance.

- Non seulement vous lui ressemblez mais en plus de cela, vous avez son caractère. J'appréciais énormément votre mère Léna sachez-le, mais si vous voulez vous débrouiller seule, je sais exactement ce qu'il vous faut. Venez me chercher à mon bureau quand vous souhaitez partir et je vous expliquerais.

- Merci Madame Soleno. Merci beaucoup.

Mission accomplie ! Je peux commencer ma journée du bon pied.