Le son des cloches

Procés de sang

Le jour le plus sombre de l'histoire de notre ville.

Aujourd'hui a eu lieu le procès tant attendu de Hugué, surnommé par les habitants l'Ogre du Christ.

Les familles des victimes, les habitants de la ville choqués et les médias étaient presque tous réunis au palais de Justice de Butterbury. Ce qu'on pensé être la fin de l'horreur, grâce à se procès, n'en était rien.

A 09h30 du matin, Jacques Hugué, assis à côté de son avocat maître Vologrady, avait l'air serain. En effet, les rumeurs et nos sources nous avaient indiquées qu'un deal avait été fait avec Madame la Procureure maître Fenty.

La seule victime survivante de l'Ogre du Christ, Roméo Ladir a témoigné. Courageusement. Sa voix n'a pas flanché. Regardant son ancien bourreau droit dans les yeux.

Après son témoignage, La Défense n'a pas voulu contre-interroger l'accusé, ce dernier se contentant de sourire et d'affirmer que tous ce que Mr Ladir avait dit été vrai.

Maître Fenty n'a pas non plus interrogé le survivants. Elle s'est contentée d'exposer aux jurys que le témoignage du jeune homme et les révélations détaillées de l'accusé était suffisants pour le condamner à la prison à perpétuité sans possibilité d'appel ni de libération conditionnelle.

L'autres témoins appelé à la barre n'était autre que son complice, Mr Watson, qui selon nos source, lui aussi avait fait un deal avec la procureure.

Mr Watson a beaucoup bégayé, transpiré et à même pleurer quand est arrivé le moment de révéler ce qu'il a fait à sa jeune fille Juliette. Cette dernière a subit des attouchements sexuelles de la part de son père et a été tuée par ce dernier par crainte que la fillette n'avoue tous à sa mère. Le drame ayant été découvert par Hugué, ce dernier aurait utilisé le chantage pour faire de Watson son complice.

Il n'y eu la aussi, aucun contre-interrogatoire de la Défense. L'accusé consentant à tous ce que Mr Watson avait révélé à la barre. Madame la Procureure s'en est tenu, à peu près, au même discours qu'elle a fait après le témoignage de Monsieur Ladir.

En outre, elle a précisé que Monsieur Watson sera lui aussi jugé séparément pour le crime commis contre sa fille et comme complice de Monsieur Hugué dans quelques semaines.

Le jury n'a pris que 2 heures pour délibérer et condamné Hugué à la prison a perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.

L'Ogre du Christ a souri, à serré la main de son avocat et fait le signe de croix.

Il a évité la peine de mort.

Nous pouvons débattre sur le fait que la Procureure de la République Madame Fenty ait accepté de négocier avec ces deux monstres, mais les faits sont là. Hugué et Watson ont accepté de révéler tous les crimes qu'ils ont commis, en échange, la peine de mort qui leurs pendaient dessus a été supprimé. En plaidant coupable et en collaborant avec la justice, les familles des victimes ont appris le sort de leurs êtres aimées.

Ils ont tous été torturés, certains violés. Assassinés par pendaisons, égorgements, morts de faims ou/et de soifs, saignés à mort et nous en passons...

Nous pensions que la prochaine étape serait le procès de Mr Watson. Nous avions tord.

La sortie d'Hugué s'est faite par la porte principale du palais de justice, pour des raisons qui nous sont inconnues, mais que nous pouvons deviner : Les forces de l'ordre et la procureure de la république voulaient sûrement se montrer avec le criminel le plus dangereux et meurtrier que Butterbury ait connue. Cela a mené à une tragédie.

Sur le pas du palais de justice, Hugué, entouré seulement de deux policiers, encadrant les policiers, l'inspecteur Morné d'un côté, la procureure de la république de l'autre.

Puis un coup de feu. La foule ne bouge pas, bruyante à la sortie de Hugué, elle se tue. Un cris fend l'air, puis un deuxième coups de feu. Hugué s'effondre. La foule panique. Les deux policiers ne savent que faire. Assister l'Ogre, lui procurer les premiers soins, protéger la procureure ou rechercher l'origine des coups de feu ? Trop d'inaction, un nouveau coups de feu atteint Hugué déjà à terre. Une nouvelle déflagration et le côté droit de la tête du condamné à perpétuité s'est transformé en une bouillie de cervelle, d'os et de peau.

Une voix retentit dans la cour frontale presque vide du palais.

« - Eh fils de pute, au final, c'est à moi que t'appartient ! »

Cette voix ? C'était celle de Roméo Ladir.

' C'était', car le jeune homme pointa son arme sur sa tempe et appuya sur la gâchette.

L'Ogre du Christ est, lui, mort, assassiné. La dernière balle lui a été fatale.

Cette tragédie n'est pas la dernière.

A l'heure où nous bouclons cette éditions, nous apprenons que Mr Watson s'est pendu dans sa cellule. Il a trouvé la mort malgré l'intervention rapide des surveillants de prison et des ambulanciers.

Voilà comment se termine cette journée noire pour nous, citoyens de Butterbury.

Dans la mort.

Ernest H. Reporter pour la Gazette de Butterbury.