Déviance

Explications

Perdue dans un sommeil agité, rempli de cauchemars, Hermione en fut tirée par la présence de son professeur de potion.
Ses yeux mirent quelques secondes à s'habituer à la lumière tamisée de l'infirmerie. A cet instant, elle aurait voulu se redresser pour lui faire face mais elle en était incapable. Elle était   comme paralysée, l'effet des potions sans doute. Bien qu'elle ne s'en plaigne pas, c'était une sensation bien étrange de ne plus se sentir maître de son corps. Alors pour rompre ce moment gênant d'impuissance, elle rompit le silence .
H : Professeur, je dois vous...
S : Gardez vos excuses ainsi que vos paroles pour vous miss. Madame pomfresh a fait appel à moi pour avoir mon avis sur l'une de vos blessures ainsi que pour vous apportez ça.
De sa poche il sortit une petite fiole de couleur bleu turquoise et lui tendit.
S : Ça estompera la douleur pendant un moment.
H : Merci. Professeur qu'est ce qu'il s'est passé ? Comment avez vous ..
S : Miss Granger il me semblait pourtant vous avoir fait comprendre que je n'avais aucunement envie de discuter. Mais puisque vous insistez, disons que Bellatrix est furieuse et qu'il ne vaut mieux pas qu'elle vous retrouve.
Maintenant montrez moi votre bras.
H : Non..
S : Cessez de faire l'enfant Granger ! Ne me faites pas perdre mon temps.
H : Je ne ressens plus aucune douleur alors je ne vous retiens pas plus longtemps Professeur.
S : la scrutant d'un regard noir : Comme vous voudrez.

Et d'un mouvement de cape, il disparut de son champ de vision.
Hermione s'en voulait d'avoir menti, mais elle ne pouvait pas lui montrer, d'ailleurs personne ne devait voir... ça . Elle trouverait un moyen de la faire disparaître, par elle même.
La semaine qui suivit fut calme. Mis à part quelques visites ponctuelles  des professeurs Mcgonagall et Dumbledore, et de Neville, Ginny et Luna, rien ne se passa.
Elle avait été néanmoins heureuse d'apprendre par le directeur que Ron et Harry avait réussi à détruire le troisième horcruxe et ce , grâce à l'épée de Griffondor et qu'ils étaient en ce moment même sur la piste du suivant..
Elle était fière mais surtout soulagée de savoir qu'elle n'avait pas tant subi en vain.
Elle aurait évidemment voulu être avec eux à ce moment, pouvoir les aider à poursuivre cette mission mais Bellatrix en avait décidé autrement.

Le temps ne passait pas, Hermione en avait plus que marre de cet endroit. Elle passait ses journées à lire et ses nuits a éviter de dormir. Elle entassait discrètement les potions de sommeil sans rêves dans la poche de sa veste posée près de son lit.
En effet, si la douleur était gèrable la journée grâce aux potions de madame pomfresh et de Severus, la nuit était toute une autre histoire.
Au début, elle avait tenté de s'endormir mais les cauchemars revenaient malgré les potions et son bras, il était tellement douloureux qu'Hermione avait songé plusieurs fois à retirer ces marques elle même. C'était une sensation bien particulière, la douleur laissait place à de la colère et à de la peur, elle ne se contrôlait plus. De plus, la cicatrisation semblait impossible, sa peau était noircie et gonflée autour de chaque lettre des deux mots que l'on pouvait parfaitement distinguer sur sa peau blanche.
Elle se promit dès sa sortie d'aller faire des recherches à la réserve sur les maléfices de magie noire.

Arriva le jour de sa délivrance, Dumbledore l'avait convoquée dans son bureau.
Après avoir montée les marches et prononcé le mot de passe indiqué sur le parchemin, elle prit place devant l'imposant bureau du directeur.

D : Miss Granger, je suis vraiment ravi de vous voir sur vos deux jambes.
H : Je le suis aussi monsieur.
D : J'ai très récemment eu contact avec Harry et monsieur Weasley, ils vont bien.
H : En ont-il trouvé un autre monsieur ? Quand est ce que je pourrai les rejoindre?
D : ils sont sur la bonne voie, mais Voldemort n'allait pas leur faciliter le travail. Et pour répondre à votre deuxième question miss, sachez que nous nous sommes réunis avec les membres de l'ordre. Il semble que votre... évasion ait suscité chez Bellatrix une soif de vengeance personnelle si je puis dire. Beaucoup de mangemorts, de rafleurs et d'autres personnes mal intentionnés la suivent et lui obéissent. Nous pensons qu'il serait dangereux pour vous mais aussi pour vos amis de les rejoindre.
H : Mais professeur, je n'ai nulle part où aller. Mes parents sont morts. J'ai abandonné mes cours.. et ils ont besoin de moi.
S : Que de prétention... c'est navrant.
D : Severus, nous t'attendions.
S : Je vous écoute.
D : Comme je l'expliquais à miss Granger, il n'est pas prudent pour elle de sortir de ce château... pour le moment. C'est pourquoi j'ai pensé qu'il serait préférable qu'elle reste à Poudlard. Je sais miss que vous avez manqué le premier semestre, j'ai donc pensé que vous pourriez étudiez de vos nouveaux appartements ainsi que d'aider le professeur Rogue à la confection de potions puisque vous semblez avoir des prédispositions à cette matière.
S : Albus, si je peux me permettre, je n'ai nullement besoin d'aide et surtout pas de...
D : Severus, mon ami, crois moi je le sais, mais j'ai pensé que lors de tes absences qui sont de plus en plus fréquentes, une aide pourrait être utile.
H : Et moi je me demande t-on pas mon avis ?
S : Si vous ne passiez pas votre temps à faire n'importe quoi, vous n'en seriez pas là alors votre avis...
H : il me semble que l'épée n'est pas « n'importe quoi » pro-fe-sseur !
D : Allons, allons, il va falloir vous entendre tous les deux surtout que vous allez être voisins...
S et H : pardon ?
D : Miss Granger, vous n'êtes pas tout à fait rétablit, Severus sera le mieux placé pour vous préparez ce dont vous aurez besoin. De plus il vous sera plus pratique de vous trouvez près du laboratoire ainsi que de la réserve pour vos préparations. Allez y maintenant, je dois me rendre au ministère. Ha le mot de passe est : mousse framboise.

Ainsi Severus Rogue marchait dans les couloirs suivit difficilement par Hermione. Sa cape volait derrière lui, on aurait pu croire qu'il flottait. Lorsqu'ils arrivèrent devant l'appartement de Severus, un tableau avait pris place juste à côté du sien ainsi qu'une porte en bois.

S : je suppose que cette porte vous mènera à vos nouveaux appartements. Il paraît clair que cette co-ha-bi-ta-tion vous déplaît autant qu'à moi. Aussi ne me dérangez seulement si votre vie en dépend. Je vous apporterai les potions nécessaires à vos soins après le repas. Ai-je été suffisamment clair ?
H : Limpide professeur . Et concernant les préparations ?
S : Pour l'instant je suis là, alors gardez votre précieux temps à reprendre les cours que vous avez manqué  jusqu'à maintenant. Bonne nuit !