Un conte de Dragon

Le dragon, le sorcier et la perle

Alors que tout le monde était en train d'applaudir Solaris, une fois qu'elle eut fini son conte, Fuego se racla la gorge. Secouant légèrement la tête, il prit une profonde inspiration avant d'annoncer : 

- Si nous sommes ici ce soir, ce n'est pas seulement pour apprendre à notre Élue comment le monde est né, mais aussi pour lui partager et transmettre des savoirs qui nous dépassent. Hormis Chaos et Tetsumo qui étaient présent depuis un bon nombre d'années sur Syfir, nous sommes tous et toutes des générations bien tardives. 

- Nyx aussi était présent depuis un bon nombre d'années, se vexa Nyx. 

- Toutes mes excuses Nyx, se corrigea le pilier du feu. 

Nyx rougit lorsque Nyx entendit le dragon rouge présenter ses excuses. Nyx fit un cercle en l'air verticalement pour signifier que Nyx était heureux. 

- Pour ma part, reprit Fuego, j'ai eu la chance de connaître mes parents. Et chaque soir, ma mère me racontait des histoires. Voici celle que j'aimais le plus. 

Tout le monde se tut, laissant Fuego commencer son récit. 

Il y a fort longtemps, dans un royaume dont moi même j'ai oublié le nom, vivait un souverain malade. Le roi, Ofichid *de son nom, était atteint d'une maladie très rare qui l'empêchait de se lever de son lit. Il devait donc passer le reste de ses journées allongé dans son matelas. Pourtant ce roi était désireux de connaître un peu plus son royaume alors il fit demander à ses conseillers de lui faire parvenir des ouvrages sur l'histoire de son royaume. 

Ainsi il parcouru tous les ouvrages et devint un fin connaisseurs de la géopolitique. Mais ce n'était pas suffisant. On lui donna alors tous les recueils de contes qu'on avait pu amasser. Mais cela ne suffisait toujours pas. Alors on lui donna les livrets de comptes mais là encore la soif de connaissance n'était pas suffisante. 

Alors il fit quémander des aventuriers, car en ces temps là il y avait des jeunes hommes qui partaient à l'aventure à foison, de lui rapporter tout document écrit qui pourrait lui apprendre quoi que ce soit sur son royaume. Nombreux répondirent à l'appel apportant tout et n'importe quoi juste pour pouvoir satisfaire la curiosité du vieux roi qui n'avait ni épouse ni héritier. 

Pourtant le roi n'était jamais satisfait. Il en voulait toujours plus. 

Or vint un jour où un autre vieil homme se présenta dans l'enceinte du château. Il portait une robe de voyage brune soutenue par une ceinture faite d'une cordelette de lin, un large chapeau de feutre qui le couvrait du soleil  et marchait avec un grand bâton. Il avait également une besace en cuir qu'une épaule supportait. 

- Qui êtes vous ? Demanda le souverain alors qu'on amena l'étranger à sa chambre. 

- Moi ? Je ne suis qu'un simple voyageur. Je promène ma carcasse de part en part dans ce vaste monde pour pouvoir en découvrir d'avantage. 

- Comme je vous envie, dit soudain le roi. Vous au moins vous pouvez vous déplacer comme bon vous semble. Pas comme ce vieux corps qui ne peut bouger de ce fichu lit. 

Le vieux sage regarda le souverain d'un air mélangeant tristesse, pitié et curiosité. 

- De toute ma vie, j'en ai vu des maladies mais je dois dire que c'est la première fois que j'entends parler d'une maladie qui contraint un monarque à ne pas pouvoir sortir de son lit. Sa majesté peut-elle me raconter comment tout cela à commencer ? 

Pendant un moment, le roi raconta à l'étranger son malheur. Comment il avait eu cette maladie, les symptômes, ... Le voyageur sortit de sa besace une perle et la donna au roi.