Une simple silhouette

427 9 3
                                    

Une simple silhouette traversant cette pièce emplie par d’innombrables éclats de rire ne cessant d’alimenter nos cœurs ; elle se faufile lentement, caresse nos souvenirs et fait renaître nos sourires. Tu es l’une de ces ombres veillant sur nos existences, conscient de la valeur de notre présence lorsque nous nous oublions à la mélancolie et à l’ignorance. Certains ont passé de nombreuses heures à tes côtés, alors que d’autres ne te voyaient que le temps d’un mouvement, au gré des vents de l’amusement ; mais nul ne fut insensible à ton absence, au lendemain de ces quelques instants où l’espoir se présenta au travers d’une malheureuse insouciance. Il y eut ensuite les pleurs et la sensation d’abandon, la compréhension de ces petites choses sans importances qui devinrent alors bien trop fondamentales pour nous servir de pitance. Devenu l’ange aux mœurs de démon, veillant sur ses amis et les empêchant de s’assagir au-delà des frontières de l’ennui, tu t’insinues encore bien souvent dans nos soirées pour le plus grand bonheur des lumières de l’éternité. Qu’il fut difficile d’accepter ton départ ; qu’il fut déchirant de poursuivre ces journées sans histoires ; et pourtant, qu’il est bon d’avoir pu te connaître, malgré un fait bien troublant : « ce moment fut semblable à un innocent et bien trop court battement de cœur. »

Une simple silhouetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant